La Corée du Sud vient de signer les accords Artemis, qui régissent les principes fondamentaux auxquels la NASA et ses partenaires devront se plier sur et autour de la Lune. Cette signature intervient alors que le pays souhaite envoyer un atterrisseur sur notre satellite avant 2030.
Cela ne vous aura pas échappé : la NASA souhaite renvoyer des humains sur la Lune dès 2024 dans le cadre de son programme Artemis. L’agence américaine, qui désire s’établir durablement au niveau du pôle sud, est consciente qu’une telle ambition ne peut être soutenue que par une collaboration internationale dans la mesure où, dans quelques années, plusieurs acteurs se partageront la scène lunaire.
C’est pourquoi, l’année dernière, les responsables de l’agence ont développé les accords Artemis, qui énumèrent les « règles de bonne conduite » auxquelles la NASA et ses partenaires devront se plier dans le cadre de cette exploration lunaire. Ces accords visent à créer « un environnement sûr et transparent facilitant l’exploration, la science et les activités commerciales dont toute l’humanité pourra profiter », pouvait-on lire en description.
La Corée du Sud sur la liste
Jusqu’à présent, les États-Unis (naturellement), l’Australie, le Canada, l’Italie, le Japon, le Luxembourg, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis et l’Ukraine avaient tous déjà signé ces accords. À cette liste vient désormais s’inscrire la Corée du Sud. La ministre de la Science et des TIC du pays, Lim Hyesook, a signé le document lors d’une cérémonie tenue à Séoul le 24 mai dernier.
« Je suis ravi que la République de Corée se soit engagée envers les accords Artemis. Leur signature démontre la forte dynamique mondiale en faveur de notre approche d’exploration de la lune vers Mars », a déclaré l’administrateur de la NASA Bill Nelson. La Corée du Sud est également le premier pays à signer sous l’administration du président Biden.
Sur la Lune d’ici 2030
La signature de ces accords intervient alors que la Corée du Sud se prépare à enclencher la première dans son programme d’exploration lunaire. Le pays développe actuellement un orbiteur – Korea Pathfinder Lunar Orbiter (KPLO) – prévu pour être lancé à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX dès 2022. Le vaisseau embarquera une caméra de résolution de cinq mètres, une caméra polarisée à grand champ, un capteur de champ magnétique et un capteur de rayons gamma, tous développés par la Corée du Sud.
Une autre charge utile, fournie par la NASA, se chargera d’analyser la réflectance des régions lunaires ombragées en permanence afin de cartographier d’éventuels dépôts de glace d’eau.
Plus ambitieux encore, en mars dernier, le président sud-coréen Moon Jae-in a également annoncé le développement d’un atterrisseur visant à se poser sur la Lune d’ici 2030. Pour ce faire, le pays travaille également sur son propre lanceur – le Korea Space Launch Vehicle, ou Nuri – dont le premier vol est actuellement prévu pour octobre prochain.