L’avenir semble tourné vers la fusion nucléaire, l’énergie « des étoiles »

Crédits : EUROFusion

Sur notre planète, les énergies fossiles sont limitées. Après de bons et loyaux services, il sera bientôt temps de passer à autre chose. Les énergies renouvelables (éolien, solaire et hydroélectrique) semblent tout indiquées, mais elles ont aussi leurs limites : elles sont inconstantes et pour l’heure, elles ne produisent pas assez de tout le monde. Il y a pourtant une troisième solution qui pourrait surmonter tous ces problèmes : la fusion nucléaire, l’énergie des étoiles.

Sans elle, les étoiles ne pourraient pas briller. Sans elle, nous ne serions tout simplement pas là finalement. On ne parle pas ici de « fission » nucléaire, c’est-à-dire d’une réaction en chaîne qui provoque l’éclatement des atomes d’uranium, de thorium ou de plutonium et produit des matériaux radioactifs, mais de fusion. La physique de la fusion est assez bien comprise, mais les défis restants sont principalement technologiques. En revanche, pour Earl Marmar du MIT, elle est à portée de main. « 2030, peut-être, si tout le monde s’en donne les moyens ».

Il arrive que deux ou plusieurs noyaux atomiques légers s’unissent pour former un noyau lourd : il y a alors fusion nucléaire. Cette « fusion » est en revanche plus difficile à réaliser que la fission, car ici, il faut rapprocher des atomes si près l’un de l’autre qu’ils vont se coller. Pour cela, il est nécessaire de porter la matière à une très haute température (environ cent millions de degrés) sous une très forte pression. L’énergie libérée par ce phénomène est alors dix fois supérieure à celle libérée lors de la fission. D’autre part, la fusion nucléaire ne produit pas de déchets radioactifs puisque les produits de fusion sont stables. Ce processus s’opère très bien au cœur des étoiles. Le faire sur Terre, c’est une autre paire de manches.

« Il existe à l’heure actuelle quelques méthodes prometteuses pour obtenir une fusion stable, y compris la modification de la forme du réacteur et l’utilisation d’aimants supraconducteurs à haute température », explique Earl Marmar au site Inverse. Il rappelle que la fusion nucléaire sera la source d’énergie de demain, promettant un avenir énergétique propre, mais note au passage que « nous n’avons pas assez investi pour résoudre les problèmes techniques restants liés à la fusion », ce qui pourrait retarder le calendrier. Nous sommes en effet aujourd’hui capables de faire de la fusion, mais pas de la maintenir assez longtemps produire de l’énergie.

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