Spécialisée dans le développement de petits lanceurs, la société française Latitude a récemment levé 27 millions d’euros lors d’un financement de série B. Cette opération porte le montant total des fonds levés à ce jour à 50 millions d’euros. Parmi les investisseurs figurent des partenaires existants tels que Crédit Mutuel Innovation, Expansion ou encore le fonds Deeptech 2030 du gouvernement français, mais aussi de nouveaux investisseurs.
Une fusée 100% française en 2025
Le secteur de l’accès à l’espace connaît actuellement un regain d’activité avec de nombreuses entreprises, notamment des start-up, travaillant sur le développement de nouveaux lanceurs spatiaux. L’émergence de ces initiatives est motivée par divers facteurs, dont la demande croissante pour le déploiement de satellites, la nécessité d’accéder à l’espace à moindre coût et la recherche de solutions plus flexibles et réactives pour le lancement de petites charges utiles.
Dans le cas de Latitude, anciennement Venture Orbital Systems, la société s’est positionnée dans le domaine des petits lanceurs avec son projet Zephyr. Ce lanceur est conçu pour placer des charges allant jusqu’à cent kilogrammes en orbite terrestre basse, ce qui le rend adapté au lancement de satellites de petite taille. La société a annoncé qu’elle prévoyait le premier vol de la fusée en 2025.
Un nouveau palier franchi
Pour évoluer, la jeune société s’appuie naturellement sur des levées de fonds. Grâce à ces processus, une entreprise peut recueillir des capitaux auprès d’investisseurs pour financer ses activités. Les partenaires peuvent être des entités individuelles, des fonds de capital-risque, des institutions financières ou d’autres types d’investisseurs. Avant de s’engager, ils effectuent une vérification diligente (due diligence) approfondie sur l’entreprise. Cela implique souvent une évaluation de la situation financière, des perspectives de croissance, des actifs, des passifs et d’autres aspects opérationnels et juridiques de l’entreprise.
La levée de fonds à travers des tours successifs, tels que la série A, B, C, etc., est une approche courante pour les entreprises en croissance. Chaque tour de financement peut être lié à des étapes spécifiques du développement de l’entreprise, de la validation de concept à la mise à l’échelle commerciale. Ici, les 27 millions d’euros levés lors d’une série B serviront à financer la fabrication et les tests de Zephyr. La série B de financement permettra également à Latitude de mettre en place une chaîne d’assemblage et d’établir un centre d’essai pour les moteurs à propergol liquide. Actuellement, la société compte plus de cent employés et prévoit d’augmenter ses effectifs.
Stanislas Maximin, le directeur général et cofondateur de Latitude, a exprimé sa reconnaissance envers les partenaires engagés et rappelé qu’il souhaitait se positionner en leader du marché d’ici la fin de la décennie.
Notez qu’une nouvelle version du lanceur est également prévue pour entrer en service en 2028. Cette fusée devrait avoir une capacité de charge utile de deux cents kilogrammes. À terme, l’entreprise française ambitionne de produire jusqu’à cinquante véhicules par an.