L’astronaute Chris Hadfield explique pourquoi l’Homme n’est pas encore allĂ© sur Mars

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Crédits : Seul sur Mars

Selon le très renommé astronaute canadien Chris Hadfield, l’Homme aurait dû poser le pied sur Mars il y a déjà quelques années. Cependant, cela aurait comporté de nombreux risques, dont une mort certaine.

Chris Hadfield est un ancien colonel et pilote de chasse de l’Aviation royale canadienne, ayant participé aux vols de deux navettes spatiales de la NASA : STS-74 (Atlantis) en 1995 et STS-100 (Endeavour) en 2001. L’intéressé a ensuite embarqué à bord du module russe Soyouz TMA-07M le 19 décembre 2012 pour devenir le premier Canadien commandant de la Station spatiale internationale. Depuis son retour sur Terre le 13 mai 2013, l’astronaute aujourd’hui âgé de 58 ans est à la retraite.

L’intéressé est notamment très actif sur les réseaux sociaux, et à récemment fait part de ses connaissances et de son avis concernant l’exploration martienne sur la plateforme Masterclass. Le quotidien Business Insider a relaté les propos de l’astronaute dans un article du 8 juillet 2018 :

« Nous aurions pu envoyer des gens sur Mars, il y a déjà plusieurs décennies. La technologie qui nous a permis d’aller sur la Lune et qui remonte donc à mon enfance peut nous conduire jusqu’à Mars. »

Chris Hadfield astronaute Canada
Crédits : Wikimedia Commons

Si un projet d’étude concernant la conquête martienne avait déjà vu le jour en 1952 sous l’impulsion d’un ingénieur de la NASA, le fait est que jamais aucune mission humaine n’a été organisée. Cela se produira vraisemblablement autour de 2030 comme le prévoit la NASA, sauf dans le cas où SpaceX parvient à assumer ses déclarations et à préparer une mission pour 2024.

Selon Chris Hadfield, l’Homme a les moyens d’aller sur Mars depuis que celui-ci est allĂ© sur la Lune. Cependant, cela n’aurait pas Ă©tĂ© sans risques – la mort aurait mĂŞme Ă©tĂ© certaine. Cela est sĂ»r, rien qu’en pensant par exemple Ă  l’impossibilitĂ© de revenir d’un tel voyage organisĂ© dans les annĂ©es 1970 ou 1980.

L’astronaute canadien rappelle également que Mars « est 660 fois plus éloignée que la Lune » et qu’un vol aller-retour « pourrait prendre 500 jours » ou impliquerait de rester dans « une sorte de tube minuscule pendant 3 ans ».

Également questionné sur les projets des acteurs privés tels que SpaceX et Blue Origin, Chris Hadfield estime que l’utilisation de carburant pour propulser les navettes ne devrait pas être à l’ordre du jour dans le cadre d’une mission vers Mars. Ce dernier estime que ce serait comme vouloir utiliser « un bateau à voile ou à pédales pour tenter de faire le tour du monde ».

En effet, le type de propulsion actuellement utilisé nécessite de faire des sacrifices en termes d’espace et de poids pour faire de la place aux réserves de carburant. Cela est alors synonyme de limitation en ce qui concerne l’installation de protections contre les radiations cosmiques, le stockage de denrées alimentaires ou encore l’espace alloué aux lieux de vie des astronautes.

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