L’astronaute Anne McClain sera de la prochaine mission Artemis de la NASA qui a pour objectif d’envoyer à nouveau des humains sur la Lune et, à terme, d’y établir une base. Dans un entretien, elle a livré ses impressions sur l’évolution des vaisseaux spatiaux et s’est longuement confiée à propos de la capsule Dragon de SpaceX.
Une évolution avec la capsule de SpaceX
Anne McClain est une des astronautes de la NASA retenue pour participer au programme Artemis. Il comporte trois missions principales. Tout d’abord, il y aura Artemis 1, une mission non habitée autour de la Lune prévue pour juillet 2021. Viendront ensuite la mission Artemis 2, transportant des astronautes autour de la lune (août 2023) et Artemis 3 qui amènera les humains à se poser sur le sol lunaire (2024).
Au cours d’un entretien le 2 janvier 2020, elle s’est exprimée à propos de l’évolution de la technologie utilisée pour les engins spatiaux. Avant de se retrouver au sein de ce programme, Anne McClain a en effet effectué un séjour à bord de la Station Spatiale internationale (ISS) de décembre 2018 à juin 2019. Dans le cadre de cette expédition, elle a piloté une des capsules russes Soyouz. Toutefois, les astronautes voyagent aussi depuis quelques mois avec un autre vaisseau : la capsule Dragon de SpaceX.
Anne McClain n’a pas encore eu l’occasion de piloter cette nouvelle capsule. En revanche, elle a toutefois pu l’observer et travailler dessus lorsque celle-ci était amarrée à l’ISS. L’astronaute a déclaré avoir été heureuse de piloter un vaisseau Soyouz, mais a tout de suite compris en observant la capsule Dragon que la technologie a grandement évolué.
Doug Hurley et Bob Behnken sont les deux premiers astronautes à avoir dirigé la capsule de SpaceX. Selon eux, ce vaisseau est vraiment différent des autres, notamment par l’omniprésence des écrans tactiles. D’ailleurs, Anne McClain a collaboré avec le duo pour conseiller SpaceX dès le début en ce qui concerne les commandes du cockpit. Selon elle, la flexibilité est une des caractéristiques les plus importantes pour un vaisseau spatial. En cas d’imprévu, les outils que les astronautes ont à leur disposition doivent en effet être flexibles et non limités. Même si de nombreux scénarios sont pensés en amont au sol, il peut toujours se passer quelque chose et disposer d’options est alors plus que nécessaire.
La NASA a besoin du secteur privé
Anne McClain a également évoqué l’importance toujours plus marquée du secteur privé dans l’aérospatial. Pour l’astronaute, ceci ne fait aucune différence. Elle estime que le plus important ne réside pas dans les sociétés à l’origine des vaisseaux elles-mêmes, mais plutôt les personnes qui travaillent dessus. Les talents se trouvent aujourd’hui un peu partout au sein de l’industrie commerciale et apparemment, la NASA souhaitait que les choses aillent dans ce sens. De plus, l’Agence spatiale étasunienne collabore étroitement avec ces sociétés. Pour Anne McClain, il ne fait aucun doute que la confiance règne.