La sonde OSIRIS-REx, actuellement positionnée autour de l’astéroïde Bennu, a récemment partagé une photo de l’objet prise à seulement 690 mètres de distance. De quoi appréhender un maximum de détails.
Pendant que nous vaquons à nos occupations, la sonde OSIRIS-REx, de la NASA, s’occupe de « marquer à la culotte » un petit objet de 500 mètres de diamètre environ – l’astéroïde Bennu. Arrivée sur place en décembre 2018, la sonde a un objectif très précis en tête : ramener un échantillon de l’objet sur Terre. Pour mener à bien cette mission, il va donc falloir se poser à la surface. Mais avant toute chose, mieux vaut déterminer le meilleur site d’atterrissage possible. Et pour ce faire, OSIRIS-REx soit « observer » la surface de très près.
En janvier dernier, l’agence américaine nous avait déjà gratifiés d’une photo exceptionnelle prise à 1,6 kilomètre de distance de l’objet, nous révélant une surface très sombre, jonchée de débris. Depuis, la NASA s’est rapprochée un peu plus. Elle nous partage aujourd’hui un nouveau cliché signé de la NavCam 1, l’une des trois caméras de navigation de la sonde. Il a été capturé à 690 mètres de distance seulement.

La NASA note par ailleurs que la sonde restera sur cette orbite jusqu’à la mi-août, période au cours de laquelle elle pourra cartographier le terrain de l’astéroïde. Une fois ces opérations terminées, OSIRIS-REx viendra se replacer sur une nouvelle orbite. Plus haute, cette fois, à environ 1,3 km de la surface.
Retour d’échantillons prévu en 2023
Le prélèvement d’échantillons lui, est actuellement prévu pour l’été 2020. Lorsque sonnera l’heure de la « récolte », un bras robotisé (TAGSAM), de 3,35 mètres de long sera déployé une fois la sonde posée sur la surface. L’instrument soufflera alors de l’azote liquide, permettant de libérer de la poussière. Celle-ci sera alors aspirée (60 grammes environ) par un autre instrument, puis mise sous scellés dans une capsule en attendant son retour sur Terre en 2023.
Bennu étant une relique quasiment inchangée depuis environ 4,6 milliards d’années, les analyses permettront d’en apprendre davantage sur l’histoire de notre système solaire. On note également que l’objet semble riche en carbone, la clé des molécules organiques nécessaires à la vie. En étudiant ces échantillons, les chercheurs pourront alors déterminer si oui ou non ces objets ont joué un rôle dans l’apparition de la vie sur notre planète.
On rappelle également que cette mission n’est pas la seule en cours visant à ramener des échantillons d’astéroïdes sur Terre. La sonde japonaise Hayabusa2, positionnée autour de Ryugu à 340 millions de kilomètres de la Terre, prévoit même de le faire avant la NASA, avec un retour sur Terre prévu dès l’année prochaine.
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