L’armée française déploiera bientôt des robots de combat en appui aux soldats sur le terrain

Voici THeMIS, un des robots fabriqué par Milrem Robotics. Crédits : Milrem Robotics

Des robots sur le théâtre d’opérations en soutien aux soldats, telle est l’idée de l’armée de Terre, une initiative qui devrait voir le jour dans à peine trois ans. Qu’est ce qu’impliquera la présence de ces machines sur le terrain ?

Lorsque l’on place les mots « robot » et « armée » dans la même phrase, beaucoup d’entre nous ne sont logiquement pas rassurés. En effet, le battage médiatique autour des robots de combat est inquiétant, puisqu’il est parfois question de robots tueurs. D’ailleurs, certains membres de la communauté scientifique ont indiqué il y a quelques mois aux États qu’il était urgent de légiférer sur les robots tueurs et l’intelligence artificielle.

Des robots présents lors de missions de l’armée de Terre, c’est ce qu’évoque une nouvelle rapportée par La Tribune dans un article du 8 juin 2018. Selon le quotidien ayant interrogé le général Charles Beaudouin, l’armée veut « développer d’ici à 2021 de grands robots, de l’ordre d’une tonne, qui puissent être employés en opération ».

Cette initiative se ferait dans le cadre du programme Scorpion, assurant que « la maîtrise d’ouvrage vise à assurer la modernisation des groupements tactiques interarmes (GTIA) afin d’accroître dans une approche globale et cohérente leur efficacité et leur protection, en utilisant au mieux les nouvelles capacités d’échanges d’informations », comme l’atteste la page officielle de la Direction générale de l’armement.

Il s’agira de robots télécommandés de première génération, dont le nombre devrait se situer entre 25 et 30, et leur but premier serait de soutenir l’infanterie. Ces robots pourraient par exemple évacuer les soldats blessés afin de faire en sorte que d’autres soldats poursuivent leur mission sans avoir à les secourir. L’armée désire acquérir ces robots dès 2019, en les achetant à la société Milrem Robotics basée en Estonie, avant de les mettre en service en 2021.

Il est également question de robots de seconde génération, qui seront mis en place plus tard, vers 2030. Cela est par ailleurs plus inquiétant, dans la mesure où ces robots intégreront davantage d’intelligence artificielle.

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