L’armée française a expérimenté le robot Spot en version militarisée !

robot spot armée
Crédits : Saint-Cyr Coëtquidan / Twitter

Le robot-chien Spot de Boston Dynamics fait sans cesse de nouveaux émules, dont récemment l’armée française. À l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, des dizaines d’élèves l’ont testé, tout comme d’autres robots assez étonnants.

Le robot Spot en version militarisée

Sur Twitter le 6 avril 2021, l’École spéciale militaire de Saint-Cyr a publié les images d’un exercice de recherche appliquée ayant eu lieu les 30 et 31 mars. Pas moins de 80 élèves de l’école militaire inter-armes (EMIA) ont participé à ces deux jours de tests organisés par le Centre de recherche des écoles de Coëtquidan. L’objectif était d’évaluer les avantages que peuvent apporter ces robots, ainsi que leurs mauvais côtés.

Parmi les machines présentes, une célébrité faisant parler d’elle assez souvent dans les médias : le robot-chien Spot. Cet engin de Boston Dynamics n’a encore intégré aucune armée, mais a déjà été adopté par d’autres services, dont les forces de police de New York (NYPD) en février 2021. Rebaptisé Digidog, le robot avait pour mission de transmettre une vidéo en direct de l’appartement où s’était déroulée une prise d’otage.

La version de Spot que les élèves français ont évalué était militarisée et distribuée par Shark Robotics. Cette start-up française avait déjà collaboré avec Boston Dynamics en octobre 2020 pour faire du robot Spot un robot de décontamination dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Lenteur et manque d’autonomie

Outre le robot Spot, les élèves de l’EMIA ont utilisé l’Ultro, capable de transporter jusqu’à 600 kg d’armement lourd et de munitions. Cette machine peut également servir à l’évacuation de blessés. Citons également le Barracuda, qui est également un genre de mule pouvant aussi faire office de bouclier pare-balles. D’autres machines étaient présentes comme le THeMIS, un drone terrestre armé d’un canon de 20 mm. Les tests ont permis de comparer trois scénarios d’actions, avec et sans robots.

Il était question d’une attaque avec la prise d’un carrefour, une action de défense de jour puis de nuit et enfin, une phase de combat urbain. Les robots utilisés servaient soit à protéger les soldats des assauts, soit à faire de l’inspection. Ces évaluations témoignent du chemin encore long restant aux robots pour accompagner les soldats lors de véritables missions. Il faut dire que la plupart de ces machines sont pour la plupart encore bien trop lentes et ont une autonomie encore trop médiocre pour constituer un réel avantage.