La DARPA travaille actuellement à la conception de pansements connectés permettant d’installer un suivi de l’évolution des plaies. Ceci pourrait alors faciliter le traitement des soldats blessés, et accélérer leur remise sur pied.
Une guérison plus rapide
Dans un communiqué publié le 6 février 2019, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) a présenté ses nouvelles recherches concernant un type de pansements intelligents inédits. Nous ne sommes pas sans savoir que certaines blessures peuvent très rapidement s’infecter – surtout dans le cas des blessures par balles – si bien que la Défense américaine désire tenter de remédier à ce problème.
Ainsi, dans le cadre de son programme Biolectronics for Tissue Regeneration (BETR), la DARPA finance ces recherches dont le but est de permettre de suivre l’évolution des plaies et la stimulation du processus de cicatrisation en temps réel. Le but ? Faciliter la régénération des tissus et permettre une guérison plus rapide et plus efficace.
« Les plaies sont des environnements vivants dont les conditions changent rapidement lorsque les cellules et les tissus communiquent et tentent de se réparer. Un traitement idéal devrait détecter, traiter et réagir à ces changements d’état de la plaie et intervenir pour corriger et accélérer le rétablissement. Par exemple, nous prévoyons des interventions modulant la réponse immunitaire, recrutant les types de cellules nécessaires à la plaie ou dirigeant la différenciation des cellules souches pour accélérer la guérison », a déclaré Paul Sheehan, manager du programme BETR.
Les premiers pansements de ce type prévus pour 2023 ?
Paul Sheehan a également estimé que les approches passives étaient synonymes de guérison lente. Souvent, la cicatrisation s’avère incomplète, ce qui serait d’ailleurs le cas de 23 % des blessures par balles. De plus, plus de deux tiers des blessures de guerre occasionneraient une croissance osseuse anormale dans les tissus mous des soldats touchés.
Ainsi, la DARPA désire mettre au point – durant les quatre prochaines années – une intelligence artificielle capable de repérer et réagir à des signaux complexes afin de faciliter la régénération des tissus et éviter certains dommages ou anomalies. En revanche, ce type de recherche prendra un certain temps et il faudra s’armer de patience avant de voir ce type de pansement intelligent équiper les armées.
Rappelons également qu’en 2017, des chercheurs britanniques de l’Université de Swansea (Pays de Galles) ont affirmé vouloir mettre au point des pansements munis de capteurs 5 G. Le but ? Relayer les données relatives à la plaie en temps réel à destination du médecin traitant le patient.
Sources : TechCrunch – Siècle Digital
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