L’hypnose est une pratique qui, lorsque qu’elle exercée sur un patient, modifie son état de conscience. Dans le milieu médical, celle-ci a déjà prouvé son efficacité dans la gestion de la douleur, une façon de rendre les soins à nouveau plus humains.
Une aide salvatrice
Selon le Dr Patrick Bellet, formateur à l’Institut Milton H.Erickson d’Avignon-Provence à Vaison-la-Romaine, la pratique de l’hypnose est « une capacité étonnante de modifier le rapport au temps, de le suspendre, de le ralentir ou de l’accélérer ». Il vient de publier un livre sur cette question : L’Hypnose pour réhumaniser le soin, aux éditions Odile Jacob.
Gérer la douleur, organiser les soins, l’hypnose est d’une grande aide pour les médecins et autres soignants, et ce dans le cas de certaines opérations chirurgicales, ou de troubles chroniques. Elle favoriserait également l’installation d’une relation entre soignant et soigné, dans le but de « réhumaniser le lien ».
« L’hypnose n’est pas thérapeutique en elle-même »
Cependant, elle est très utile dans le traitement de certains maux tels que le burn-out, la dépression, l’anxiété, ou encore la rééducation post-blessure. Mais, comme l’indique le Dr Bellet, ce nouvel engouement à des effets pervers :
« Hélas, avec le retour en grâce de l’hypnose à visée thérapeutique, les opportunistes se ruent sur l’aubaine. Cette débauche d’ignorance et de démagogie qui recycle jusqu’à l’écœurement les pires stupidités qui avaient été oubliées depuis le XIXe siècle en est la rançon. N’oublions pas que les profiteurs qui en abusent exploitent la naïveté et la crédulité ou le simple goût du merveilleux du public »
Remplacer l’hypnose dans son (bon) contexte
Pour beaucoup, l’hypnose est le fruit de charlatans véreux qui en veulent à leur argent. Cependant, le Congrès de Paris qui s’est tenu du 27 au 29 août 2015 (2 300 participants de 45 pays) intitulé « Hypnose : Racines & futur de la Conscience » a œuvré dans le but de réajuster la perception populaire de cette technique.
Ce congrès a retracé l’histoire de la pratique, mais également ses applications à succès en chirurgie, mais aussi en dentisterie, en obstétrique, en pédiatrie et dans le cadre du sevrage tabagique.
Sources : Le Point — Figaro Santé