L’appareil photo le plus rapide au monde peut capturer 4400 milliards d’images à la seconde !

Crédits : University of Tokyo

En prenant près de 4 400 milliards d’images à la seconde, cet appareil photo est en mesure d’immortaliser des moments invisibles à l’œil nu, comme par exemple des réactions chimiques, offrant de cette manière de toutes nouvelles perspectives aux chercheurs.

Trois ans, c’est le temps qu’il aura fallu à des scientifiques japonais pour mettre sur pieds cet appareil photo inédit. Ce dispositif mesurant près d’un mètre carré est en effet capable de prendre un nombre d’images impressionnant en un temps record : 4400 milliards de clichés par seconde, du jamais vu !

La technologie novatrice qui se cache derrière cet appareil et qui a permis d’atteindre une telle performance se nomme STAMP (Sequentially timed all-optical mapping photography). Ainsi, comme l’explique le magazine Sciences et Avenir, le dispositif est composé d’une source d’impulsion lumineuse ultracourte et de détecteurs spatiaux et temporels qui sont reliés à un ordinateur. Selon les scientifiques, ce premier prototype serait actuellement en mesure de produire des images avec une résolution de 450 pixels par 450.

De nouvelles possibilités offertes

La vitesse ultra rapide avec laquelle cet appareil photographique est capable de saisir les images permet de distinguer des éléments qui seraient absolument indétectables à l’œil nu ou avec des méthodes classiques d’observation en temps réel. Les scientifiques envisagent donc d’utiliser cette technologie afin d’étudier des phénomènes variés comme différentes réactions physico-chimiques. Ils sont d’ailleurs déjà parvenus, durant la phase de test, à photographier de la chaleur en train de se déplacer par conductivité à une vitesse avoisinant 15% celle de la lumière.

Pour élargir l’éventail des possibles, les chercheurs œuvrent actuellement à miniaturiser le dispositif. Néanmoins, si l’on en croit leur article publié dans la revue Nature Photonics, il est probable que cette étape prenne encore pas mal de temps..

Sources: Sciences et Avenir

– Illustration : University of Tokyo