Des chercheurs ont reconstitué entièrement un animal datant de la préhistoire. La reconstruction 3D de cet animal laisse à penser qu’il s’apparentait à une sorte de girafe.
Cette espèce, le Sivatherium giganteum, se serait éteinte il y a environ 10 000 ans. À l’époque de sa découverte, lors d’une expédition au Siwalik en Inde, les scientifiques qui ont découvert cet animal préhistorique pensaient qu’il avait une trompe et la taille d’un éléphant. En effet, il fut décrit en 1836 par son découvreur, le géologiste écossais Hugh Falconer, comme une sorte d’orignal avec un crâne de la taille de celui d’un éléphant et possédant une trompe. Dans les années 1830, les scientifiques pensaient avoir ainsi découvert le chaînon manquant entre les éléphants, les rhinocéros, et les antilopes, un ancêtre commun. Une reconstruction numérique 3D, réalisée à partir de 23 os de son squelette, a permis aujourd’hui d’avoir un aperçu de l’animal tel qu’il était lors de la préhistoire.
Il s’est avéré que les suppositions des premiers scientifiques sur cet animal étaient fausses. La reconstruction numérique 3D a prouvé que le Sivatherium giganteum était gigantesque, mais certainement pas aussi imposant qu’un éléphant. De plus, la théorie de la présence d’une possible trompe a également été réfutée par le biais de cette reconstruction squelettique. Un des scientifiques ayant réalisé la reconstruction est persuadé que l’animal faisait partie de la famille des girafes, les giraffidés.
D’après lui, le Sivatherium giganteum pesait plus d’une tonne, mais ne mesurait que 1,80 mètre au garrot. La reconstruction permet de conclure que ses pattes étaient courtes et trapues, et que son cou n’était pas très long par rapport à celui d’une girafe, comme celles que nous connaissons. L’animal préhistorique présentait également des sortes de bois de forme aplatis en éventail sur la tête, un peu comme des bois d’élan.
Apparue il y a plus d’un million d’années en Afrique et en Asie, cette bête aurait donc évolué au cours de l’histoire jusqu’à prendre l’apparence des girafes telles que nous les connaissons. Les girafes actuelles, connues pour leur long cou et leurs pattes élancées, auraient développé ces attributs il y a environ 7,5 millions d’années. Ainsi les girafes auraient abandonné, par le biais de l’évolution naturelle, une morphologie trapue pour adopter une morphologie plus élancée, et perdu leurs bois, ne laissant que deux petites cornes sur le sommet du crâne.
Source : radio-canada
