Lancement d’un test non invasif pour une détection précoce des maladies intestinales

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Des chercheurs proposent un nouveau test non invasif pour le dépistage et la surveillance des maladies de l’intestin. De quoi permettre un meilleur traitement des symptômes. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Experimental Physiology.

Nos intestins sont extraordinaires. Nous parlons plus précisément de ces milliards de bactéries qui forment le microbiote intestinal. Il y en a autant que de cellules dans le reste de votre corps. Elles sont d’ailleurs tellement importantes que certains chercheurs préconisent de les considérer comme un organe à part entière. En plus d’aider à digérer nos aliments, nos bactéries intestinales ont une influence sur nos émotions, ou nos humeurs. Elles nous protègent également des maladies, neutralisent certains des sous-produits toxiques du processus digestif et empêchent les mauvaises bactéries de s’y installer. Mais il arrive malheureusement parfois que la machine s’enraye.

Un nouveau test non invasif

Les maladies intestinales prennent d’ailleurs de plus en plus de place en occident et dans les pays nouvellement industrialisés. Partant de ce constat, il est alors primordial de pouvoir les diagnostiquer rapidement dans le but de pouvoir les contrôler. Le problème, c’est que les outils de diagnostic actuellement proposés sont invasifs. Une coloscopie par exemple, nécessite une anesthésie générale. Ça coûte cher, également. C’est pourquoi de nombreuses personnes préfèrent ne pas passer ces tests. L’idéal serait de pouvoir proposer un outil non-invasif, accessible au plus grand nombre, permettant une détection plus précoce de ces maladies. C’est exactement ce que proposent des chercheurs de l’Université de médecine de Varsovie, en Pologne.

La perméabilité intestinale – ou intestin passoire – est un endommagement de la muqueuse de l’intestin grêle qui provoque une fuite des nutriments, bactéries et déchets toxiques de l’intestin vers le flux sanguin. Cette affection a notamment été associée aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, colite ulcéreuse, ou encore maladie cœliaque). Ce que permet cette nouvelle méthode, grâce à des petits échantillons d’environ 1 millilitre de sang et de selles, c’est de mesurer le rapport des acides gras à chaîne courte créés par des bactéries dans chaque échantillon. Autrement dit, ce test permet d’évaluer le bon fonctionnement – ou non – de la perméabilité intestinale.

estomac maladies intestinales
Un test non invasif permettrait la détection précoce de certaines maladies intestinales. Crédits : Pixabay / Elionas2

Grâce à ce nouveau test, nous pourrions ainsi utiliser « l’intestin passoire » comme marqueur de certaines maladies intestinales. Mais pas que. La technique pourrait en effet également identifier d’autres maladies associées, tels que les problèmes de foie et d’insuffisance cardiaque, notent les chercheurs. En revanche, on ne sait pas encore quand ce nouveau dispositif sera disponible.

Rappelons également cette étude qui, il y a quelques jours, suggérait que la maladie de Crohn – un trouble inflammatoire chronique – pourrait être guérie en adoptant un régime végétalien. Ce rapport de cas, publié dans la revue Nutrients, soulève un nouveau levier permettant de proposer une solution simple et peu coûteuse à cette maladie inflammatoire chronique.

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