La lame de la dague de Toutânkhamon a été fabriquée en métal extraterrestre

Meteoritics and Planetary Science

Ce pharaon de la XVIIIe dynastie avait en sa possession une dague très précieuse à tel point qu’elle fut enterrée avec lui. Selon une récente étude, la lame de cette dague aurait été forgée dans un métal extraterrestre.

Toutânkhamon (-1345/-1327) est le 11e pharaon de la XVIIIe dynastie du Nouvel Empire d’Égypte. Il est également le fils du célèbre pharaon Akhenaton. La tombe de Toutânkhamon a été découverte en 1922 et la dague est connue depuis 1925, actuellement exposée au musée du Caire.

La dague a été découverte dans le sarcophage, près de la cuisse du pharaon. Accompagnée de son fourreau en or, elle se terminait par un cristal de roche au bout de sa poignée. Jusqu’à aujourd’hui, il était considéré que la lame était en fer, mais des chercheurs ont récemment précisé de quel type fer il s’agissait.

112

L’étude, publiée dans la revue Meteoritics and Planetary Science est le fruit de la collaboration de chercheurs de l’école de Polytechniques de Milan, de l’Université de Pise et du Musée égyptien du Caire. Cette équipe a donc confirmé que le métal homogène de la dague était d’origine extraterrestre, plus précisément d’origine météoritique. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé une technologie non-destructrice : la spectrométrie de fluorescence des rayons X.

« Le fer météoritique est clairement indiqué par la présence d’un haut pourcentage de nickel » indiquait Daniela Comelli, du département de Physique de Milan Polytechnic au site Seeker.

En effet, les météorites ferreuses sont faites principalement de fer et de nickel, avec de petites quantités de soufre, de phosphore, de cobalt et de carbone. Les artéfacts en fer généralement découverts sont composés, au mieux, de 4% de nickel, mais la dague de Toutânkhamon est constituée de ce métal à hauteur de 11%. Cependant, ce qui a permis de confirmer l’origine météoritique de la dague est son taux de cobalt, sensiblement le même que celui des météorites ferreuses analysées. Les chercheurs ont même tenté de préciser de quelle météorite il s’agissait.

« Nous avons cherché toutes les météorites répertoriées dans un périmètre de 2000 km autour de la Mer Rouge, et nous avons fini avec 20 météorites de fer. Il n’y en a qu’une, nommée Kharga, qui est possiblement cohérente avec la composition de la lame. » Ce fragment avait été découvert en l’an 2000 sur le plateau de Marsa Matruh, un port situé à près de 250 km de la ville d’Alexandrie (Égypte).

D’une manière générale, l’étude démontre que les Égyptiens accordaient une grande valeur aux morceaux ferreux qui tombaient du ciel, les considérant comme étant divins. Ils en faisaient donc de somptueuses œuvres d’art serties de pierres précieuses.

Dans le tombeau du pharaon Toutânkhamon, d’autres éléments d’origine extraterrestre ont été découverts comme par exemple un pectoral, sorte de grand collier couvrant la poitrine présentant une amulette en forme de scarabée, et ce dernier est en verre. Cependant, il s’agit d’un verre de silice naturel habituellement présent dans certaines zones désertiques lointaines en Libye, produit par l’impact d’une comète ou d’une météorite.

Sources : HuffingtonPostUbergizmo

Crédit photos : Meteoritics and Planetary Science