Comment l’alcool favorise-t-il le ronflement ?

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C’est bien connu, les personnes qui aiment boire un ou plusieurs verres après le travail, ou tout simplement celles qui sortent et boivent, ont tendance à ronfler après avoir consommé de l’alcool, et ce même si la personne ne ronfle pas habituellement. Pourquoi ?

« T’as ronflé cette nuit ! » « Oui, j’ai pas mal bu hier soir. » Le prétexte est tout trouvé et il est pertinent puisqu’il ne s’agit pas d’un mythe, l’alcool favorise bien les ronflements, mais aussi une qualité de sommeil moindre. Tout d’abord, à quoi est dû le ronflement ?

Il est la conséquence d’une perturbation de la circulation de l’air qui provoque des vibrations anormales du pharynx lors de l’inspiration. Pendant le sommeil, les muscles dilatateurs du pharynx perdent en tonicité, provoquant un rétrécissement des voies aériennes supérieures, comme le voile du palais, la luette, les amygdales, etc… C’est ce rétrécissement qui est à l’origine des vibrations anormales du pharynx.

De son côté, l’alcool provoque une vasodilatation, c’est-à-dire une dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne un relâchement des muscles lisses des parois de ces vaisseaux. Il va donc par ce biais accentuer le relâchement des muscles dilatateurs du pharynx, et par conséquent, le rétrécissement des voies aériennes supérieures également.

En parallèle, l’alcool perturbe fortement la qualité du sommeil, bien que l’on s’endorme rapidement lorsque l’on est alcoolisé. En réalité, l’alcool perturbe l’alternance des cycles de sommeil profond et léger. De plus, sa consommation quelques heures avant le coucher stimule l’activité cérébrale, perturbant ainsi le repos.

Sources : Allodocteurs, The Research Society on Alcoholism, Sciences et Avenir