Le lait maternel comme produit dopant, un danger pour les sportifs ?

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Quand certains sportifs consomment des boissons énergisantes, d’autres choisissent le lait maternel. La raison de ce succès : naturel, il procurerait également une énergie « incroyable ».

« Dis papa, c’est quoi cette bouteille de lait ? » Peut-être bien un produit dopant mon fils. Aux États-Unis, certains sportifs utiliseraient le lait maternel pour augmenter leurs performances, comme Anthony, la trentaine et sportif dans le Queen à New York.

Cet homme déclare avoir croisé « beaucoup de gars », dans différents gymnases, qui consomment cette boisson. Il affirme que le lait maternel lui procure une « énergie incroyable », et se défend des préjugés : « Je ne crois pas aux stéroïdes ou autres compléments énergisants. Je veux des produits naturels qui soient des dons de Dieu, et si les mères qui souhaitent se débarrasser de leur lait sont d’accord, je suis preneur ».

Anthony débourse environ 2,50 dollars (soit environ 2 euros) pour 30 ml de lait maternel. Une pratique légale aux États-Unis, mais illégale en France, fermement opposée à l’existence de ces sites, car cette pratique présenterait un risque pour la santé des enfants : « aucun contrôle microbiologique et sérologique n’étant exercé a priori sur la donneuse lorsque le don est effectué en dehors des lactariums, le lait présente un risque pour l’enfant », expliquait l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) dans un communiqué en 2011.

En France, seuls les lactariums, des banques de lait maternel, sont habilités à recueillir, traiter et distribuer le lait humain. Le monde scientifique reste sceptique, pour sa grande majorité, quant aux effets bénéfiques du lait maternel, aucune expérience sérieuse n’ayant confirmé l’aspect dopant sur le long terme. Par ailleurs, le lait maternel peut exposer à des maladies infectieuses comme la syphilis, le sida ou les hépatites.

Sources : New York Mag, S & A