L’aéroport de Dubaï utilise désormais des scanners d’iris

reconnaissance faciale
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Alors que de plus en plus d’aéroports se mettent à utiliser la reconnaissance faciale, celui de Dubaï est allé encore plus loin. En effet, cet aéroport dispose désormais de scanners d’iris afin de vérifier l’identité des voyageurs en un temps record.

Simplifier et optimiser les procédures

En 2019, nous évoquions le fait que la Sécurité intérieure des États-Unis désirait équiper de systèmes de reconnaissance faciale 97 % des aéroports du pays d’ici à 2023. Cela n’a rien de très étonnant dans la mesure où les États-Unis sont le pays le plus sécuritaire au monde. Ce genre de dispositif se montre d’ailleurs très performant dans la comparaison des clichés aux bases de données de demande de passeport et de visa et évidemment, en termes de contrôles aux frontières.

L’aéroport de Dubaï a quant à lui été le plus fréquenté au monde en 2014 avec 70,5 millions de passagers internationaux en transit. Or, Dubaï est à la pointe de la technologie depuis déjà plusieurs années. Ce n’est donc pas un hasard si l’aéroport s’est récemment doté de scanners d’iris afin d’identifier les voyageurs entrant aux Émirats Arabes Unis (EAU). Comme l’expliquait ABC News le 8 mars 2021, ce système permet de se passer de documents d’identité ou de carte d’embarquement. En effet, les données fournies par l’iris sont en connexion avec les bases de données de reconnaissance faciale du pays.

L’acheminement des voyageurs de l’enregistrement à l’embarquement est donc bien plus simple, celui-ci se faisant d’une seule traite. Obaid Mehayer Bin Suroor, directeur adjoint de la Direction générale de la résidence et des affaires étrangères, a affirmé que toutes les procédures sont désormais intelligentes et prennent seulement entre cinq et six secondes.

Aéroport de Dubaï
Aéroport de Dubaï (EAU) – Crédits : Jason Mrachina / Flickr

Un flou sur le stockage des données

Le coronavirus SARS-CoV-2 circule encore très activement un peu partout sur la planète. Or, le nouveau système de l’aéroport de Dubaï permet de réduire au maximum les contacts humains au moment des entrées/sorties du pays. Les Émirats Arabes Unis pensent donc que cette technologie peut enrayer la propagation du virus. Malgré ses promesses concernant la crise sanitaire, les scanners d’iris posent des questions éthiques. Comme dans le cas de la reconnaissance faciale, les craintes portent sur l’atteinte à la vie privée et la démocratisation de la surveillance de masse. Il y a d’ailleurs une des plus fortes concentrations au monde par habitant de caméras de surveillance aux Émirats.

Enfin, il existe un flou concernant le stockage des données à l’aéroport de Dubaï. Par exemple, la compagnie Emirates explique dans sa déclaration de confidentialité biométrique que le visage des passagers est mis en lien avec d’autres données d’identification personnelle (informations sur le passeport et le vol). Si rien ne prouve que ces données finissent réellement par être effacées, le bureau de l’immigration de Dubaï a déclaré assurer la protection de ces mêmes données afin qu’aucun tiers ne puisse y avoir accès.