Question longévité, la chauve-souris excelle ! Cet animal faisant constamment l’objet de recherches pourrait renfermer le secret de l’immortalité tant convoité par l’humanité depuis l’Antiquité !
Saviez-vous que la plus vieille chauve-souris connue était une Myotis brandtii capturée en 2005 à l’âge de 41 ans ? Habituellement, les petits rongeurs ont une espérance de vie dix fois plus courte en moyenne mais dans le cas de la chauve-souris, la longévité ne semble pas une notion si rare, bien que – suivant les espèces – celles-ci vivent entre 2 et 8 ans .
Par ailleurs, les chauves-souris ne peuvent pas être atteintes par le cancer. Cette longévité et cette immunité face à cette terrible maladie trouveraient leur source dans la composition de leur ADN, comme l’explique Reuters. Selon une étude internationale publiée dans la revue Sciences Advances le 7 février 2018, le secret se trouve dans les télomères, c’est à dire l’extrémité des chromosomes qui rétrécissent lorsqu’une cellule se divise, déclenchant alors le processus de vieillissement.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de ce projet baptisé AGELESS ont analysé la composition de l’ADN de 493 spécimens de chauves-souris appartenant à quatre espèces différentes. Emma Teeling, principale auteure de l’étude et biologiste à l’Université de Dublin (Irlande), explique que les chauves-souris « ne montrent aucun signe de cette télomérase mais auraient développé un processus unique qui allonge leurs chromosomes, sans induire le cancer ».
La chercheuse indique qu’il s’agit là d’une découverte intéressante, ouvrant la voie vers une meilleure compréhension de la longévité caractérisant cet animal, qui s’ajoute à une bonne santé malgré le temps qui s’écoule. Le but ultime de ces recherches seraient de doter l’être humain d’une telle capacité, mais autant dire que nous en sommes encore extrêmement loin, au delà des question éthiques que ce genre d’idée peut soulever.
En réalité, les chercheurs prennent en compte les prévisions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), estimant qu’en 2050 plus de deux milliards d’humains seront âgés de plus de 60 ans et que les problèmes de santé liés à l’âge seront légion. Ainsi, concernant l’humain, ces recherches ont davantage vocation à empêcher l’apparition des maladies liées à l’âge telles que le cancer, et éviter par ailleurs une surcharge sociale et financière trop importante.
Sources : Reuters – Newsweek – Slate