Pourquoi l’acné touche-t-elle certaines personnes et pas d’autres ?

Credit: Wikimedia commons

Si 80 % d’entre nous connaissaient l’acné à un moment ou à un autre, jusque-là les scientifiques ne comprenaient pas réellement ce qui cause cette condition et surtout, comment l’arrêter. Une récente étude fait cependant un peu plus la lumière sur l’acné et cette découverte pourrait conduire à de nouveaux traitements.

Tout le monde la redoute, et si 80 % des personnes connaissent l’acné à un moment donné de leur vie, nous ne sommes pas tout à fait égaux devant ces inflammations de la peau. Une nouvelle étude vient faire la lumière sur le fait que les bactéries de la peau ne provoquent des inflammations que chez certaines personnes et pas d’autres, ce qui pourrait conduire à la mise au point de nouveaux traitements de l’acné dans un délai de 2 à 5 ans. En effet, à ce jour seuls des traitements contre l’acné sévère existent, avec plus ou moins de résultats et surtout, des effets secondaires.

L’équipe de Richard Gallo de l’université de Californie aux États-Unis a découvert pourquoi certaines personnes ne développent jamais de poussées d’acné alors que d’autres ne peuvent s’en débarrasser, quels que soient les traitements. Selon eux, l’inflammation et les éruptions sont causées par une bactérie, généralement inoffensive lorsqu’elle se trouve piégée dans les conditions grasses et sans air des follicules pileux. Or nous n’avons pas tous les mêmes follicules pileux : certains en ont qui sont plus suffocants que d’autres. Cela expliquerait les causes de l’acné, mais révèle également une toute nouvelle voie par laquelle les bactéries déclenchent l’inflammation.

Ces chercheurs se sont particulièrement penchés sur la bactérie Propionibacterium acnes que nous portons tous, mais qui ne provoque pas toujours l’acné. Ils ont ainsi testé ces bactéries dans une variété de conditions sur la peau de souris afin de comprendre ce qui se passait. Ils ont constaté que lorsque cette bactérie est prise au piège dans des environnements sans air aux côtés des cellules des cheveux et de la peau, elle transforme le sébum en acides gras qui activent l’inflammation dans les cellules de la peau à proximité.

« Nous pouvons inhiber ces acides gras ou bloquer leur impact sur la peau. Nous travaillons sur la façon de le faire… cela pourrait conduire à de nouveaux médicaments en deux ou cinq ans », explique Richard Gallo dans l’étude publiée dans la revue Science Inflammation.

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