La Voie lactée est en réalité beaucoup plus grande qu’elle n’en a l’air

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Crédits : PxHere

De nouvelles simulations informatiques suggèrent que la Voie Lactée est en réalité sept fois plus large que les estimations précédentes.

Nous avons tendance à déterminer les limites en fonction de ce que l’on peut réellement voir. Mais parfois l’invisible aussi peut avoir une influence. Il était par exemple auparavant acquis que la limite atmosphère/espace se situait à environ 100 kilomètres d’altitude. Or, des travaux publiés dans le Journal of Geophysical il y a quelques mois ont révélé que la couche gazeuse qui enveloppe la Terre s’étendrait en réalité jusqu’à 630 000 kilomètres, soit bien au-delà de la Lune.

La taille de la Voie Lactée

Une étude s’est récemment focalisée sur la taille de la Voie Lactée. L’année dernière, les données du télescope spatial Gaia ont suggéré que celle-ci présentait un diamètre de 258 000 années-lumière. Mais ces travaux ne prenaient pas en compte la présence du halo de matière noire enroulant notre Galaxie. Ces particules, même si elles sont invisibles, devraient pourtant être considérées dans les effectifs.

Cette matière, qui n’émet, n’absorbe ni ne réfléchit aucune lumière, est comme on peut s’en douter difficilement mesurable. Cependant, les astronomes peuvent déduire sa présence en étudiant son influence gravitationnelle sur les objets célestes qui la côtoient.

Dans le but d’appréhender le véritable diamètre de la Voie Lactée, Alis Deason, de l’Université de Durham (Royaume-Uni), a récemment développé des simulations informatiques imitant l’évolution des galaxies résidant dans le Groupe Local, auquel appartiennent la Voie Lactée, sa grande voisine Andromède, et de nombreuses autres petites galaxies satellites.

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La galaxie Andromède / Crédits : Istock

1,9 million d’années-lumière de diamètre

Ce qu’ont révélé ces simulations, c’est qu’à partir d’une certaine distance de la Voie Lactée, les vitesses des galaxies voisines commençaient à ralentir. Un freinage, soulignent les chercheurs, qui s’explique par la présence du halo de matière entourant la Voie Lactée simulée sur ordinateur.

Sur ce constat, Alis Deason et son équipe ont ensuite analysé au télescope les mouvements des véritables galaxies naines évoluant dans le Groupe local autour de la Voie Lactée. Ils ont alors enregistré une baisse similaire de leurs vitesses radiales, suggérant encore une fois que ces objets venaient « buter » sur la limite de halo sombre de notre Galaxie.

Et cette limite, selon les chercheurs, se place à environ 950 000 années-lumière du centre de la Voie Lactée. Autrement dit, notre Galaxie s’étend en réalité sur environ 1,9 million d’années-lumière de diamètre. C’est soit sept fois plus large que les estimations précédentes.

On rappelle également que l’année dernière, des astronomes avaient également revu à la hausse la masse de la Voie Lactée.

En combinant de nouvelles données de la mission Gaia avec des observations effectuées avec le télescope spatial Hubble, il avait été finalement suggéré que notre Galaxie « pèse » environ 1 500 milliards de masses solaires, et non 960 milliards de masses solaires comme le proposaient des estimations précédentes.

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