La station spatiale chinoise va bientôt retomber sur Terre, mais on ne sait pas encore où

Crédits : CNSA

La chute de Tiangong-1, la première station spatiale chinoise, est inéluctable. Depuis 2016, sa trajectoire l’amène continuellement vers la Terre, mais elle reste incontrôlée. La station devrait néanmoins brûler dans l’atmosphère dans quelques jours. Quant aux débris qui ne se consumeront pas, impossible de savoir où ils tomberont.

Lancée en 2011, la station est depuis longtemps arrivée à la fin de sa vie opérationnelle. Nous savons qu’elle retombera sur Terre, mais il reste encore beaucoup d’incertitudes. Plus récemment, la rentrée dans l’atmosphère de la station a semblé plus imminente que jamais. Le 2 mars dernier, l’Agence spatiale européenne (ESA) misait sur une période de rentrée située entre le 24 mars et le 19 avril. Mais à mesure que les jours passent, les dates se précisent. Marco Langbroek, un archéologue qui a fait une carrière secondaire dans le suivi des satellites, a prédit le 20 mars que la station spatiale réintégrerait l’atmosphère entre le 31 mars et le 3 avril. Cela correspond étroitement aux dernières prévisions de l’ESA publiées samedi 17 mars, qui parie entre le 30 mars et le 6 avril.

Mais savoir quand la rentrée dans l’atmosphère aura lieu n’est que la moitié de l’histoire. Reste à connaître l’endroit précis. Le problème, c’est que la station se déplace trop rapidement pour être suivie de manière très précise. Le point de chute pourrait alors se trouver entre les 43 degrés de latitude nord et 43 degrés de latitude sud. Autant dire que cela pourrait être n’importe où. Dans cette large bande vous retrouverez Boston, Pékin, mais aussi Buenos Aires en Argentine, Brisbane en Australie, et même la France (pour ne pas mentionner beaucoup d’océans). La plupart du monde peuplé tombe dans la zone de rentrée possible.

« À aucun moment une prévision précise de l’heure et de l’emplacement de l’ESA ne sera possible », a déclaré l’ESA. Cependant, vous n’avez pas à vous inquiéter. Comme l’explique l’agence européenne, « la probabilité personnelle d’être frappé par un morceau de débris de la station est en fait 10 millions de fois plus petite que la chance annuelle d’être frappé par la foudre ». Quel que soit le morceau qui réussira à passer dans l’atmosphère, il est quasiment impossible que vous soyez touché, étant donné l’immensité de l’espace inoccupé de la planète.

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