La station lunaire Gateway sera dotée d’un bras robotique inédit !

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Crédits : Agence spatiale canadienne (ASC)

Le projet Lunar Orbital Platform-Gateway de la NASA a récemment fait l’objet d’une déclaration de l’Agence spatiale canadienne (ASC). Cette dernière a évoqué un bras robotisé autonome nommé Canadarm3, prévu pour équiper la station lunaire. Or, ce bras n’a plus grand-chose à voir avec les anciennes versions !

Un bras robotique inédit

La station lunaire Gateway devrait servir de plaque tournante entre la Terre et notre satellite. Ainsi, les astronautes pourront y séjourner entre deux missions sur la surface lunaire. À terme, la station pourrait également incarner une sorte de point relais dans le cadre des futures missions martiennes. Selon le programme, le premier module sera envoyé en 2022 et le dernier en 2026. Par ailleurs en mars 2020, la NASA avait sélectionné les premiers instruments scientifiques de cette station.

Dans un communiqué de l’Agence spatiale canadienne (ASC) publié le 26 juin 2020, il est question du bras robotisé Canadarm3. La société MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA) assumera sa construction. Rappelons que MDA avait assuré la fabrication du premier Canadarm (navettes spatiales) et du Canadarm2 de la Station spatiale internationale (ISS). Personne ne sait quand le bras robotique Canadarm3 sera prêt mais ses caractéristiques ne sont plus un secret.

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Crédits : Agence spatiale canadienne (ASC)

Deux bras et non pas un seul !

Tout d’abord, il faut savoir que le bras robotique Canadarm3 est très différent des deux versions précédentes. En effet, ce dernier comporte deux bras et non pas un seul. Le premier bras mesure 8,5 mètres de longueur et devrait servir pour les réparations, les sorties dans l’espace ainsi que l’amarrage des cargos. Le second est bien plus petit mais doté d’une meilleure dextérité. Ce dernier devrait donc servir à des tâches de maintenance plus complexes nécessitant davantage de précision.

L’ASC a évoqué le fait que le Canadarm3 intégrait une intelligence artificielle. Ceci lui permettra d’assurer sa propre maintenance et de réparer de façon autonome certaines pannes. Par ailleurs, il faut savoir que cette autonomie est totalement inédite pour un bras spatial. En effet, la présence humaine se fera par intermittence sur la station Gateway car la NASA y envisage un mois de présence en moyenne par an.

Enfin, l’ASC indique que le Canadarm3 n’est autre que la contribution du Canada au projet Lunar Orbital Platform-Gateway de la NASA. L’agence estime que cette contribution donnera davantage d’occasions de vol aux astronautes canadiens. Il s’agit également de donner davantage de possibilités en termes de recherche scientifique pour les experts de ce pays.