La sonde spatiale OSIRIS-REx de la NASA est désormais en orbite autour de l’astéroïde Bennu, à plus de 76 millions de kilomètres de la Terre. Objectif ultime de la mission : ramener un échantillon de l’objet sur Terre.
Vous l’avez peut-être suivie en direct : la sonde OSIRIS-REx de la NASA s’est approchée avec succès de l’astéroïde Bennu, ce lundi. Si tout se déroule comme prévu, environ 60 grammes de poussière pourront alors être ramenés sur Terre pour analyses en septembre 2023. De quoi en apprendre davantage sur l’histoire de notre système solaire, et pourquoi pas sur l’apparition de la vie sur notre planète. Mais finalement, pourquoi Bennu ?
Une cible privilégiée
L’astéroïde est ciblé pour plusieurs raisons. La première : sa proximité. 76 millions de kilomètres, c’est loin, mais assez proche pour envisager une mission de cinq ans environ (deux ans de voyage aller, un an en orbite, et deux ans de voyage retour). Ensuite, Bennu est une relique, une grosse pierre (500 mètres de diamètre) aussi vieille que le système solaire (4,6 milliards d’années) et quasiment inchangée depuis. Des traces de notre passé géologique pourraient alors être découvertes.
Ensuite, Bennu est également riche en carbone, la clé des molécules organiques nécessaires à la vie. Ramener un peu de poussière de l’astéroïde pourrait permettre de déterminer le rôle de cette classe d’objet dans l’apparition du vivant sur Terre. Enfin, Bennu n’est pas trop petit. Si tel avait été le cas, sa vitesse de rotation aurait empêché la sonde américaine d’atterrir.
Une mine d’instruments
Concernant la suite des opérations, OSIRIS-REx passera donc un an à étudier l’astéroïde. Un altimètre laser lui permettra de cartographier la surface de l’astéroïde. Des informations cruciales qui lui permettront, par exemple, de déterminer le site d’atterrissage idéal. Trois spectromètres : un visible et infrarouge, un spectromètre thermique et un spectromètre à rayons X permettront également à la sonde d’analyser la composition de l’objet.
Retour en 2023
Mais l’instrument le plus attendu reste son bras robotisé (TAGSAM), de 3,35 mètres de long. Dans quelques moins, celui-ci sera déployé une fois la sonde posée sur l’objet. Le bras d’échantillonnage entrera alors en contact avec la surface de Bennu pendant cinq secondes. Un souffle d’azote liquide permettra ensuite de libérer de la poussière. Celle-ci sera alors aspirée et capturée dans la tête de l’échantillonneur. Le tout sera finalement placé dans une capsule prévue à cet effet en attendant un retour très attendu sur Terre.
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