Stratolaunch Systems est une sorte d’OVNI dans le paysage des sociétés de l’aérospatial américain. En effet, il est tout de même ici question d’utiliser un gigantesque avion, capable de lancer ses propres fusées dans l’espace !
Créée en 2011 à Seattle (États-Unis), la société Stratolaunch Systems est spécialisée dans le transport spatial. Celle-ci a été fondée par Paul Allen, l’informaticien à l’origine de la création de Microsoft avec Bill Gates en 1975.
Cette société à l’origine du Stratolaunch – un avion géant lanceur de fusées – avait à la base pour vocation de lancer des fusées produites par d’autres sociétés, comme la Pegasus de Northrop Grumman Innovation Systems. En revanche, un communiqué publié le 20 août 2018 a montré que Stratolaunch Systems a entamé un sacré virage.
En effet, la société a déclaré vouloir développer sa propre gamme de fusées dont le total se portera à trois, avec un aéronef cargo-navette réutilisable ! Les premiers lancements devraient avoir lieu en 2022 selon Stratolaunch Systems, bien que l’avion géant n’ait pas encore quitté le sol. La première fusée en projet sera capable d’emporter sur orbite pas moins de 3,4 tonnes de matériel (ou satellites), alors que la seconde basée sur le même modèle aura une capacité de 6 tonnes.
En ce qui concerne la fameuse navette réutilisable nommée Black Ice, celle-ci devrait être capable d’effectuer des allers-retours entre la Terre et l’espace et devrait pouvoir manœuvrer dans son orbite. En vue d’une approche en termes de tourisme spatial, une version accueillant des passagers est également dans les tiroirs.
Il est évidemment opportun de faire un point sur le Stratolaunch – l’avion massif prévu pour effectuer ces lancements. Ses dimensions sont impressionnantes : 226 tonnes pour une envergure de 117 mètres ! Il se pourrait bien qu’il s’agisse du plus grand avion jamais construit, bien que celui-ci n’ait effectué que quelques manœuvres au sol depuis décembre 2017. Dans un avenir proche, un premier vol d’essai devrait être réalisé, ce qui déterminera son avenir commercial.
Sources : Futura Sciences – Siècle Digital
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