Comme chacun sait, les grandes puissances spatiales s’intéressent de nouveau à la Lune. L’Agence spatiale russe a récemment déclaré vouloir installer une base d’observation sur notre satellite. L’objectif est d’observer les astéroïdes situés dans l’arrière-plan du Soleil afin de prévenir tout danger concernant la Terre.
Des télescopes sur la Lune
En 2018, l’Agence spatiale russe Roscomos déclarait vouloir bâtir une colonie humaine à la surface de la Lune vers 2040. Consciente des difficultés liées à la conquête de Mars, la Russie désirait se focaliser sur la Lune. Dans un article de l’agence de presse russe TASS publié le 25 novembre 2019, Roscomos a cette fois indiqué avoir l’intention d’y installer une base d’observation.
Selon Alexander Bloshenko, directeur des programmes longue durée chez Roscosmos, il est question d’une série de télescopes tournés vers l’arrière-plan du Soleil, autrement dit l’espace lointain. Le dispositif sera complété par des installations sur Terre, en Russie mais également en Arménie et au Brésil.
Étendre le champ d’observation
Pour Roscosmos, il s’agit de développer davantage son programme d’observation des astéroïdes. Rappelons qu’en 2016, l’agence avait déjà déployé un système automatique destiné à détecter les éventuelles situations présentant un danger pour la Terre. Or, la Lune devrait permettre un champ d’observation plus large afin de repérer et suivre les astéroïdes (et autres comètes) potentiellement dangereux.
Toutefois, Alexander Bloshenko n’a pas dévoilé énormément d’informations. Ainsi, nous ne savons pas quand cette base verra le jour ou encore si celle-ci pourra accueillir ou non des cosmonautes. Toutefois, l’intéressé a profité de cette annonce pour affirmer que le système actuel avait repéré un nouvel astéroïde en novembre 2019. Celui-ci, aussi imposant que la météorite de Tcheliabinsk (2013), est passé à seulement 140 000 kilomètres de la Terre.
Rappelons au passage que depuis 2015, l’Agence spatiale européenne (ESA) nourrit l’espoir d’établir une colonie permanente sur la Lune. Il s’agit d’un « village lunaire » dont la construction devrait recevoir une collaboration aussi inédite qu’inattendue, à savoir celle de la Chine. En parallèle, l’ESA collabore avec la NASA et son programme Deep Space Gateway. L’objectif de ce dernier est de mettre au point une station spatiale placée en orbite autour de la Lune. Il y a quelques mois, la NASA avait d’ailleurs indiqué où cette station se situera.
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