Il y a quelques années, des physiciens ont publié une étude démontrant que la pyramide de Khéops était capable de collecter et concentrer l’énergie électromagnétique. Toutefois, si cette capacité est certainement le fruit du hasard, celle-ci pourrait s’avérer assez utile.
Évaluer la « réponse électromagnétique » de la pyramide
Construite par les Égyptiens de l’Antiquité il y a plus de 4 500 ans, la pyramide de Khéops (ou grande pyramide de Gizeh) était à l’époque l’une des sept merveilles du monde. Durant plusieurs millénaires, il s’agissait de la construction humaine la plus haute, la plus volumineuse et la plus massive. Mesurant 137 mètres de hauteur (initialement 146 m), l’édifice est à part pour les chercheurs, en raison de ses nombreuses particularités architectoniques et des exploits nécessaires pour sa construction.
En 2018, des chercheurs se sont intéressés à la pyramide dans le cadre d’une étude pilotée par le Département de nanophotonique et métamatériaux de l’Université ITMO (Russie), publiée dans le Journal of Applied Physics en 2018. Dans un premier temps, les physiciens désiraient étudier la façon dont les ondes radio d’une longueur d’onde proportionnelle pouvait interagir avec la pyramide.
Un modèle informatique a donc vu le jour, capable d’évaluer la réponse électromagnétique de la pyramide face à des ondes de longueur résonnante allant de 200 à 600 mètres. Selon les résultats, l’édifice concentrait l’énergie électromagnétique – et pas seulement les ondes radios – dans des chambres internes mais également, sous sa base.

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La pyramide de Khéops, à Gizeh en Égypte.Crédits : florin1961 / iStock
Une capacité qui pourrait être utile
Rappelons que trois chambres ont été auparavant découvertes par les archéologues. Les deux premières contiendraient les dépouilles du pharaon Khéops et de son épouse et la troisième, un piège à destination des pilleurs de tombe. Néanmoins, les chercheurs ont été contraints de s’appuyer sur des hypothèses car les caractéristiques architecturales de la pyramide font l’objet d’un manque cruel d’information. Les physiciens sont alors partis du principe que le monument n’abritait aucune cavité inconnue mais également, que la répartition du matériau de construction – aux propriétés proches de celles du calcaire – était homogène. Les auteurs ont alors découvert que la structure de la pyramide concentrait principalement les longueurs d’onde entre 230 et 333 mètres en partant du sommet, jusqu’à un endroit se trouvant sous sa base.
Enfin, si les physiciens sont quasiment certains que ces propriétés électromagnétiques relèvent du hasard, ces derniers estiment que leurs travaux pourraient avoir une utilité. Par exemple, la manière avec laquelle les cavités distribuent l’énergie électromagnétique pourrait aider à développer des nanoparticules capables de mieux concentrer la lumière du soleil. Il pourrait donc s’agit de mettre au point des cellules photovoltaïques plus efficaces.