La présence de bisphénol A dans les organismes serait largement sous-estimée !

gobelets plastique
Crédits : meineresterampe / Pixabay

Chaque année, des millions de tonnes de bisphénol A sont produites dans le monde. Entrant dans la fabrication de nombreux plastiques, ce composé est jugé néfaste pour la santé. Selon une nouvelle étude, le bisphénol A serait toutefois davantage présent dans nos organismes que ce que nous pensions.

Un perturbateur endocrinien

Le bisphénol A (BPA) est un composé organique faisant partie de la famille des aromatiques. Principalement utilisé dans la fabrication de plastiques et autres résines, ce composé est considéré comme étant un perturbateur endocrinien. Par ailleurs, présent dans de nombreux emballages et contenants alimentaires, le bisphénol A favoriserait le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers (sein, prostate), les malformations congénitales ainsi que l’infertilité.

Si le BPA est plus ou moins interdit dans certains pays, dont la France, une étude parue dans The Lancet Diabetes & Endocrinology en décembre 2019 s’avère tout sauf rassurante. Selon les chercheurs de l’université d’État de Washington, la dose moyenne de BPA relevée par le protocole de dépistage le plus fiable chez l’être humain serait totalement faux.

Bisphenol A
Formule développée plane du bisphénol A (BPA).
Crédits : kuhnmic / Wikipédia

Une présence 48 fois plus élevée !

Les meneurs de l’étude ont déterminé que la dose moyenne de BPA présente chez l’être humain était de 51,99 nanogrammes (ng) par millilitre (ml). Or, le protocole précédent avait permis d’affirmer la valeur de 1,2 ng/ml ! Autrement dit, la nouvelle étude estime qu’il y a 48 fois plus de BPA dans les organismes que ce que l’on pensait !

L’inexactitude des tests précédents trouverait sa raison dans la nature même du BPA. Selon les chercheurs, l’organisme métabolise rapidement ce composé en sous-produits chimiques (métabolites). Or, c’est justement ce processus qui rend compliqué le dépistage du composé dans le sang ou encore l’urine. Il faut savoir que si les chercheurs sont parvenus à rétablir la vérité, c’est grâce à la mise au point d’un procédé permettant de détecter le BPA, et ce même sous ses autres formes chimiques modifiées.

Les résultats impliquent donc des conséquences plus graves pour la santé. En effet, l’exposition au BPA est en réalité beaucoup plus forte ! Par ailleurs, ceci fausse tout, et ce jusqu’aux mesures et actions menées notamment par les gouvernements pour lutter contre la présence du bisphénol A.

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