Les autorités de la capitale sud-coréenne désirent installer plusieurs milliers de nouvelles caméras de vidéosurveillance. Or, celles-ci seront dotées d’une intelligence artificielle (IA) plutôt spéciale. En effet, l’IA pourra notamment repérer ce que les passants portent sur eux et éventuellement éviter certains crimes.
3 000 caméras boostées à l’IA
Avons-nous là un nouveau cas de « Minority Report » ? Effectivement, vouloir prédire les crimes n’est pas nouveau. Citons par exemple la Chine qui, en 2017, avait dévoilé un plan visant à prédire les comportements criminels. Or, il était ici déjà question d’utiliser l’IA afin de repérer les comportements suspects. Cette dernière peut comparer ses données avec celles de la police, et ce afin de déterminer un « taux de risque de crime » pour chaque individu. L’IA avait été pensée pour prévenir une police agissant en prévention d’un crime et non en réaction.
Comme l’explique ZDnet dans un article du 2 janvier 2020, la police de Séoul veut se doter d’un dispositif remplissant à peu près les mêmes fonctions. À l’origine du projet, nous retrouvons l’Institut de recherche en électronique et télécommunications (ERTI). Basé dans la capitale sud-coréenne, cet institut a conçu l’IA en question. Or, jusqu’à l’été prochain, la police installera dans la ville pas moins de 3 000 nouvelles caméras équipées de ce système.

Une impression de déjà-vu
Ces nouvelles caméras présenteront la particularité de repérer un potentiel futur cas d’agression. L’IA peut identifier ce que les passants portent sur eux, comme un objet dangereux dissimulé dans un vêtement. Il peut également s’agir de repérer une personne en suivant une autre dans la rue. Fonctionnant de jour comme de nuit, les caméras peuvent également indiquer la localisation et les horaires, des informations évidemment très importantes pour les enquêteurs.
Pour l’instant, les chercheurs de l’ERTI travaillent à améliorer leur intelligence artificielle. En effet, pas moins de 20 000 documents judiciaires sont actuellement utilisés pour nourrir l’IA et affiner sa perception. Selon les chercheurs, celle-ci comparera – comme une sorte de déjà-vu – les cas étudiés à l’entraînement aux futurs situations rencontrées dans la ville. Toutefois, l’IA sera en perpétuel apprentissage si bien que le dispositif ne sera pleinement performant qu’en 2022.
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