L’association Aspas vient de s’offrir près de 500 nouveaux hectares dans le Vercors drômois. Son objectif sera de développer la plus grande réserve de vie sauvage de France.
Dans le monde, mais aussi en France, la vie sauvage est menacée à cause de la fragmentation de l’habitat naturel. Citons par exemple les infrastructures routières ou encore les pâturages. Cependant, nous avons besoin de la nature. Et pour qu’elle s’épanouisse, nous devons lui laisser de la place et intervenir le moins possible. C’est exactement ce que propose l’association pour la sauvegarde et la protection de la vie sauvage (Aspas).
La plus grande réserve de vie sauvage de France
Grâce à une cagnotte participative, l’association a récemment pu réunir les 2,3 millions d’euros nécessaires à l’achat de 490 hectares de terres dans le Vercors drômois. L’idée : mettre en place véritable sanctuaire sauvage où toutes les activités humaines seront interdites (sauf la marche à pied).
« Contrairement aux espaces naturels gérés par l’État – parcs nationaux, réserves naturelles, etc. – chasse, pêche et sylviculture y sont strictement interdites, ceci afin que la nature puisse évoluer librement, dans son intérêt propre« , explique l’association dans un communiqué.
Elle tient également à remercier tous les donateurs sans qui ce projet aurait été impossible. « Aujourd’hui, n’avons qu’un mot à la bouche : MERCI à vous tous qui avez contribué par un don. Sans votre soutien, cet écrin de nature n’aurait certainement pas la même protection que l’ASPAS s’apprête à lui offrir« .
Une nature libre d’évoluer
Il ne sera par ailleurs aucunement question de parquer cette nature en la confinant dans un gigantesque enclos. Exit donc les kilomètres de barrière de chasse qui délimitent actuellement le domaine.
« On sait en écologie de la conservation que le vivant reconstruit ses potentiels adaptatifs, se remet sur une trajectoire écologique ascendante, recommence à s’épanouir dès qu’on lui laisse de l’espace et du temps pour raviver son feu multiforme. Cette vitalité est justement vouée à se répandre, car toutes les réserves de l’Aspas commencent avec une seule mesure pratique : enlever toutes les clôtures, toutes les barrières« , fait savoir l’association.
Des panneaux de sensibilisation seront en revanche installés pour avertir les promeneurs qui pourront s’aventurer sur sentier restreint. Tout cet espace sera également entretenu par l’association de manière bénévole.
On rappelle également qu’en Haute-Savoie, l’association Forêt vivante vise de son côté à racheter dix hectares de forêts dans le massif des Aravis. Comme dans le Vercors, la chasse devrait être interdite, mais il sera possible d’y pratiquer une sylviculture douce. Du bois local et éthique sera également proposé aux particuliers et professionnels locaux.
Articles liés :