La plupart des métaux sont gris, mais pourquoi ?

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Habituellement, un grand nombre de métaux affichent une couleur brillante et plutôt grise, une caractéristique que l’on nomme « éclat métallique ». Il faut savoir que cette propriété est obtenue via l’oxydation d’un métal, ce qui change la configuration des électrons.

La notion connue sous le nom « éclat métallique » est largement utilisée en minéralogie, comme l’explique cette définition donnée par l’Université Laval (Québec) :

« L’éclat des minéraux, c’est l’aspect qu’offre leur surface lorsqu’elle réfléchit la lumière. On distingue deux grandes catégories : l’éclat métallique, brillant comme celui des métaux, et l’éclat non métallique que l’on décrit par des termes comme vitreux (comme le verre), gras (comme si la surface était enduite d’huile ou de graisse), adamantins (qui réfléchit la lumière comme le diamant), résineux (comme la résine), soyeux (comme la soie), etc. »

La couleur d’un objet provient de sa capacité à absorber certaines longueurs d’onde de la lumière. Exemple : une tomate absorbe l’intégralité des longueurs d’onde du spectre sauf le rouge. Or le métal possède un nombre élevé d’électrons libres (non liées à un atome), vibrant facilement sous l’effet des ondes électromagnétiques et renvoyant alors la lumière sous le même angle par lequel celle-ci leur parvient. Ceci est d’ailleurs l’inverse des objets blancs, qui renvoient la lumière dans toutes les directions.

Cette capacité réfléchissante est idéale dans la fabrication des miroirs, mais lorsque le métal est oxydé, celui-ci perd son éclat métallique, qui se ternit. Une simple couche fine d’oxydation en surface suffit à absorber les photons et à renvoyer une teinte grisée, bien que d’autres métaux comme l’or ou le cuivre font figure d’exceptions. Pour ces deux métaux, une partie de la lumière visible est absorbée (violet, vert et bleu) tandis qu’un mélange d’autres couleurs est réfléchi (jaune, orange et rouge).

Sources : Futura Sciences – Geoforum