La photogrammétrie permet d’obtenir des données fiables sur les objets physiques. De plus en plus utilisée, cette technique permet aujourd’hui à l’armée américaine de cartographier de manière précise des zones géographiques à l’aide de photos aériennes. Surtout, le dispositif fonctionne sans aucune aide humaine !
Améliorer la photogrammétrie
La photogrammétrie est une technique recopiant la vision stéréoscopique humaine. Cette dernière repose entièrement sur une modélisation rigoureuse de la géométrie des images et de leur acquisition. Il s’agit de comparer plusieurs photos du même emplacement (ou objet) afin de produire une carte 3D. Connue pour être fiable, cette technique nécessite toutefois une intervention humaine dans de nombreux cas.
Comme l’explique un communiqué publié le 14 novembre 2019, l’armée américaine a amélioré cette technique et s’en sert donc désormais. TechLink est un organisme technologique du ministère de la Défense aux États-Unis. Or, celui-ci s’est chargé d’améliorer la technique de photogrammétrie habituelle et a même déposé un brevet (PDF en anglais / 17 pages). Il s’agit de transformer des images aériennes en cartes 3D d’une grande précision, le tout sans aucune intervention humaine !
Des cartes 3D grâce aux images aériennes
La 101e division aéroportée de l’US Air Force a survolé Fort Campbell (Kentucky, États-Unis) au moyen d’un drone. Les images capturées ont permis de cartographier la ville de façon fictive (voir image ci-après). Pour TechLink, le but est de commercialiser cette technique apparaissant encore plus précise que le LIDAR (télédétection par laser).
Toutefois, l’objectif ne serait pas de remplacer les technologies habituelles mais plutôt d’y apporter une complémentarité. En tout cas, la capacité du système à fonctionner de façon autonome a de quoi faire gagner beaucoup de temps aux soldats. En zone de conflit, il pourrait s’agir de cartographier rapidement et précisément des lieux et faciliter ainsi la prise de décisions.
En 2016, des universitaires ont utilisé la photogrammétrie pour reconstituer les squelettes retrouvés dans l’épave du Mary Rose, un navire britannique du XVIe siècle. Cette technique a par ailleurs déjà été associée au système LIDAR en 2018, afin de cartographier avec précision la topographie de la faille de San Andreas (Californie).
Encore plus récemment, la photogrammétrie a été utilisée par Google dans le cadre de la mise au point d’une expérience de réalité virtuelle inédite concernant le château de Versailles.
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