La paralysie du sommeil, un trouble surprenant !

paralysie du sommeil
Crédits : Sleep Cycle

La paralysie du sommeil est un trouble du sommeil qui pourrait se révéler dangereux en cas de fréquence trop importante. La manière d’appréhender ce trouble, notamment dictée par certaines croyances culturelles, peut en amplifier les effets sur le long terme.

Entre éveil et sommeil paradoxal

Selon une publication du Centre d’Information, de Recherche et de Consultation sur les Expériences Exceptionnelles (CIRCEE), la paralysie du sommeil survient à l’endormissement (état hypnagogique) ou au réveil (état hypnopompique). Cet état s’associe à une impossibilité de parler ou de bouger, à une sensation de présence inquiétante ainsi qu’à des hallucinations. Par ailleurs, la paralysie dure généralement entre quelques secondes et plusieurs minutes.

Il faut savoir qu’une personne sur cinq a déjà connu au moins une paralysie du sommeil. Celle-ci trouverait à son origine un problème cérébral fondamental à l’interface, c’est-à-dire entre les moments de l’éveil et du sommeil. Il s’agit de moments où nous pouvons avoir des mouvements oculaires rapides (MOR) de façon spontanée.

Durant le sommeil, nous faisons des rêves très réalistes. Or, afin d’éviter de les reproduire dans la réalité, notre cerveau a une astuce étonnante. En effet, celui-ci paralyse le corps dans son intégralité au moyen de substances neurochimiques. Parfois, ce genre d’interrupteur dysfonctionne et le cerveau se réveille alors que le corps se trouve encore en état de paralysie. Ainsi, l’individu se situe entre l’éveil et le sommeil paradoxal. Autrement dit, les rêves réalistes débordent sur la conscience éveillée.

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Crédits : Pexels / Ivan Obolenivov

Les croyances amplifient les risques

Ces hallucinations font l’objet d’interprétations différentes aux quatre coins du globe. Des appréhensions générées par certaines croyances sont à l’origine d’un stress et d’une anxiété supplémentaires. Selon une étude publiée dans la revue Transcultural Psychiatry en 2013, la paralysie du sommeil est deux fois plus fréquente en Égypte que dans un pays tel que le Danemark. Le fait est qu’en Égypte, on présente la paralysie du sommeil comme étant potentiellement mortelle.

Or, comme l’explique le Scientific American dans un article du 15 juillet 2020, plus on redoute la paralysie du sommeil, plus ses effets sont importants. Lorsque le phénomène se produit, celui-ci est interprété avec la peur et non pas avec la raison. S’ensuit un cercle vicieux pouvant faire en sorte que ce mal devienne chronique ! Ainsi, les personnes peuvent être assujetties à des effets psychopathologiques traumatisants et de forts symptômes d’anxiété sur le long terme.