La NASA compte bien retourner sur la Lune, rapidement et durablement, annonçait il y a quelques heures Jim Bridenstine, administrateur de l’agence. Et pour ce faire, les sociétés privées vont être mises à contribution.
La dernière fois qu’un Homme a posé le pied sur la Lune, c’était en 1972, dans le cadre de la mission Apollo 17. Depuis les principaux investissements ont été attribués à d’autres missions plus lointaines. La NASA a visé Mars, Jupiter, Saturne et même la ceinture de Kuiper. Mais depuis quelques années, la Lune, mise de côté, semble revenir sur le devant de la scène. L’idée serait d’en faire un point relai avec, en ligne de mire, un premier pied posé sur Mars. Pour ce faire, il va donc falloir s’installer durablement sur notre satellite. Plusieurs agences spatiales ambitionnent de le faire ; dont la NASA.
J’y suis, j’y reste
Et l’agence vient d’enclencher la seconde, affichant clairement ses intentions. Jim Bridenstine, administrateur de la NASA, vient en effet d’annoncer son intention d’accélérer les plans soutenus par le président Donald Trump visant à revenir sur la Lune, en s’appuyant sur des sociétés privées. « Il est important que nous retournions sur la Lune le plus rapidement possible », a-t-il déclaré lors d’une réunion tenue à Washington. « Mais cette fois-ci, nous allons rester. Nous n’allons pas laisser de drapeaux ni de traces de pas avant de finalement rentrer à la maison sans y retourner avant 50 ans ».
L’idée serait ainsi de pouvoir installer une base permanente, « afin que vous puissiez aller et venir régulièrement », a-t-il ajouté. La NASA envisage dans un premier temps de faire atterrir un vaisseau sans pilote sur la Lune d’ici 2024. Un appel d’offres au secteur privé vient d’être lancé pour construire la sonde, et une première sélection est d’ores et déjà prévue pour le mois de mai prochain. Il serait également question de construire une petite station spatiale, baptisée Gateway, placée en orbite lunaire d’ici 2026. Celle-ci servira de passerelle pour les déplacements à destination et en provenance de la surface lunaire. Quant aux prochains pas sur la Lune, la NASA table sur 2028.
D’autres prétendants
Reste à savoir si tous ces projets pourront ou non se concrétiser. On note au passage que l’annonce intervient quelques jours après celle de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), qui expliquait son intention d’aller sur la Lune d’ici 2025 pour effectuer des opérations minières. L’agence spatiale nationale chinoise ou encore l’agence russe Roscosmos, ambitionnent également de s’établir durablement sur la Lune. La course est lancée.
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