Les turbulences de l’atmosphère, très difficile à prédire, portent une grande responsabilité dans la destruction de la couche d’ozone. Alors pour mieux les étudier, la NASA compte larguer dès ce mois de janvier une substance chimique dans le ciel de l’Alaska.
Simuler des turbulences de l’atmosphère à petite échelle, tout en les rendant visibles. Voici ce que prévoit la mission originale que la NASA est sur le point de mettre en place, afin de les étudier au mieux. Comment ces turbulences influencent-elles de manière négative la couche d’ozone ?
Comme l’explique le Journal de la Science, « lorsque des orages solaires ont lieu, des particules chargées en provenance du Soleil viennent heurter la haute atmosphère, où elles réagissent chimiquement avec les molécules qui s’y trouvent. Résultat : des composés chimiques peuvent être produits à l’issue de cette interaction, dont des composés azotés. Or, ces derniers peuvent parfois passer de la haute atmosphère à la moyenne atmosphère à la faveur des turbulences qui y règnent, ce qui peut avoir pour effet d’endommager la couche d’ozone. »
Pour étudier ces phénomènes, la NASA lancera d’ici au 29 janvier cinq fusées depuis le Poker Flat Research Range, en Alaska aux États-Unis. Deux d’entre elles largueront dans l’atmosphère du triméthyl-aluminium qui, en se mélangeant avec l’oxygène, deviendra vert. Ainsi, la NASA compte analyser les mouvements de ces vapeurs vertes, pour mieux comprendre les turbulences de l’atmosphère dans un premier temps, et peut-être aussi pouvoir les prédire.
source : NASA
– Illustration : Une aurore Australe vue depuis l’ISS / Nasa