La NASA retarde (encore) le lancement du télescope spatial James Webb

James Webb télescope spatial
Crédits : Wikimedia Commons / Kevin Gill

Le lancement du télescope spatial James Webb est reporté au 30 mars 2021, en raison de problèmes techniques. L’Agence spatiale américaine indique par ailleurs que le coût total estimé du projet va passer de 8,8 milliards de dollars à 9,66 milliards de dollars.

Les retards s’accumulent pour le successeur désigné du célèbre télescope spatial Hubble. La NASA annonce que la nouvelle date de lancement du James Webb Space Telescope (JWST) a été fixée au 30 mars 2021. La somme totale des dépenses est par ailleurs bien au-dessus d’un plafond de coûts imposé par le Congrès – 9,66 milliards de dollars, soit environ 830 millions de plus que prévu – obligeant la NASA à demander une nouvelle autorisation officielle de ce projet phare.

Le nouveau retard du télescope est notamment dû à des erreurs humaines, le manque d’expérience dans certains domaines comme le bouclier solaire ainsi que la complexité de l’entreprise. Selon la commission indépendante qui a statué sur l’avancement du projet, les équipes auraient fait preuve d’un « optimisme excessif ». Par exemple, celle-ci pointe notamment du doigt l’utilisation d’un mauvais solvant pour nettoyer certaines valves de propulsion, que les ingénieurs ont dû remplacer. Dans un autre cas, le câblage d’un appareil a été mal fait, entraînant un voltage trop élevé.

Une fois le James Webb Telescope lancé, quelles seront ses premières cibles ? Le télescope spatial Hubble a déjà révolutionné le domaine de l’astrophysique, mais une marche supplémentaire devrait être franchie une fois l’instrument mis en service. Avec une telle puissance – le James Webb Telescope sera environ 10 fois plus puissant que son prédécesseur -, l’instrument pourrait bien nous fournir quelques clés indispensables à la compréhension de notre Univers.

Le télescope s’appuiera notamment sur les données récoltées par Hubble pour étudier la formation des galaxies depuis les premières époques de l’Univers jusqu’à nos jours. Un second programme permettra aux astronomes d’observer la première lumière visible de l’Univers (environ 240 000 à 300 000 ans après le Big Bang), ainsi que d’étudier en profondeur l’époque de la Réionisation (environ 150 millions à 1 milliard d’années après le Big Bang) ou encore la période de formation des premières galaxies.

James Webb s’appuiera également sur le travail des télescopes spatiaux Spitzer et Kepler en effectuant des relevés d’exoplanètes. Cependant, par rapport aux missions précédentes, le James Webb Telescope sera en mesure d’analyser des planètes en transit dans des détails sans précédent, révélant des informations cruciales sur leurs compositions, structures et dynamiques atmosphériques respectives.

Encore un peu de patience !

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