La NASA promet de nous révéler le « cœur » de la Voie lactée

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Le centre de la Voie lactée est un endroit mystérieux peuplé de nombreux objets qu’il nous est impossible de voir à cause de la poussière. Mais les choses devraient bientôt changer, avec le lancement prochain du James Webb Telescope (JWST).

Notre système se place en périphérie de notre Galaxie. Ici, l’environnement est plutôt calme. Le centre de la Voie lactée, à environ 26 000 années-lumière de la Terre, est en revanche beaucoup plus mouvementé. On y retrouve un trou noir quatre millions de fois plus massif que le Soleil, entouré de millions d’étoiles filant à toute vitesse. Les caméras infrarouges du télescope spatial Spitzer nous ont déjà donné un aperçu de cette ambiance. Malgré tout, une grande partie de cet environnement nous est encore inconnu à cause des quantités astronomiques de gaz et de poussière qui s’interposent.

Révéler le « cœur » de la Voie lactée

Pour percer ce « mur » de matière, la NASA compte s’appuyer sur son futur joujou : le James Webb Telescope. Le lancement est prévu en 2021. Ses caméras infrarouges nettement améliorées permettront en effet de pister les étoiles les plus faibles. Nous révélant « des détails sans précédent » des hostilités en cours dans le centre de notre Galaxie, promet l’agence américaine.

En sondant le cœur de la Voie lactée avec plus de clarté, les chercheurs espèrent également en apprendre davantage sur notre trou noir supermassif (Sagittarius A*). D’habitude assez calme, des études récentes ont d’ailleurs suggéré des signes de réveil. Il serait aussi intéressant de pouvoir observer les mouvements de l’étoile S2, assez proche, qui en fait le tour tous les 15 ans.

James Webb télescope spatial
Le télescope se positionnera à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Crédits : Wikimedia Commons/Kevin Gill

Univers primitif et exoplanètes

Bien évidemment, ce ne seront pas les seules missions de l’instrument. Ce dernier partira également en quête de la lumière des premières étoiles et galaxies apparues après le Big bang. Il sera également question d’étudier les disques protoplanétaires, ces disques circumstellaires constitués de gaz et de poussières trahissant avec un peu de chance la présence d’exoplanètes. Grâce à l’infrarouge, nous pourrons désormais observer ces structures plus en profondeur.

Le James Webb Telescope sera également capable de mesurer la composition moléculaire des atmosphères extraterrestres. Autrement dit, de préciser leur degré d’habitabilité. Il est notamment question de se concentrer en priorité sur les planètes proches récemment découvertes par le satellite TESS de la NASA.

Rappelons également qu’il y a quelques jours, l’agence américaine annonçait que les deux moitiés du JWST (le télescope et les miroirs d’un côté – le pare-soleil et le vaisseau de l’autre) avaient finalement été assemblées. Les deux composants principaux du télescope avaient été testés individuellement avec succès. Il va maintenant être question de les tester ensemble.

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