La NASA envisage de financer une mission visant à envoyer une sonde de la taille d’un mini-réfrigérateur dans la ceinture d’astéroïdes. Le but : explorer l’astéroïde Pallas, d’environ 500 kilomètres de diamètre.
La NASA n’en a pas fini avec la ceinture d’astéroïdes. On se rappelle notamment de la très prolifique mission Dawn, en retraite depuis octobre, qui avait étudié de près les planètes naines Vesta et Cérès. Aujourd’hui, place à un autre « mastodonte » : Pallas, le troisième plus grand objet de la ceinture principale. La NASA ambitionne en effet d’envoyer une petite sonde directement sur place, pour en faire le tour. Si la mission – baptisée Athéna – est approuvée, elle pourrait être lancée dès le mois d’août 2022. Réponse en avril prochain.
« Pallas est vraiment le seul autre objet de la ceinture d’astéroïdes qui ressemble à Vesta et Cérès. Ce n’est pas seulement un astéroïde, c’est une protoplanète, un monde réel, a déclaré Joseph O’Rourke, de l’Arizona State University. Je vois cela comme un moyen de faire la même chose que Dawn, mais à un prix considérablement moins cher. Et Pallas est le genre d’endroit qui pourrait valoir la peine d’envoyer une mission beaucoup plus grande un jour ».

Profiter de la planète Mars
En cas de sélection, le projet pourrait être lancé en même temps que la mission Psyché, qui vise l’astéroïde du même nom. « Nous ferions la course vers Mars, que nous utiliserons comme fronde gravitationnelle, pour ensuite nous concentrer sur Pallas », poursuit le chercheur. Si tout se déroule comme prévu, la sonde, de la taille d’un réfrigérateur miniature (180 kilogrammes) devrait pouvoir survoler l’astéroïde environ un an après son lancement.
Une fois sur place, la petite sonde Athéna prendra des mesures précises de la masse de l’astéroïde. De nombreuses photos devraient également être prises, dans le but de comprendre les caractéristiques de surface. Les chercheurs soupçonnent en effet la présence de zones humides et salées, comme c’est le cas sur Cérès. « Cela pourrait potentiellement être un environnement avec beaucoup de chimie intéressante en cours », poursuit l’astronome. La sonde ne restera pas très longtemps sur place, mais cela devrait suffire pour commencer à comprendre ce monde étrange encore largement inconnu.
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