Un échantillon lunaire soigneusement mis de côté depuis les missions Apollo, il y a plus de 40 ans, a récemment été ouvert pour analyses. Une étude qui permettra d’en apprendre davantage sur notre satellite.
Plusieurs kilos d’échantillons lunaires ont été rapportés dans le cadre des missions Apollo. Ces petits bouts de Lune nous ont permis de mieux cerner la géologie de notre satellite. Mais tous n’ont pas été ouverts à l’époque. En effet, certaines roches recueillies au cours des missions Apollo 15 (1971) et Apollo 17 (1972) ont été mises de côté par la NASA. L’idée : pouvoir les analyser plus tard lorsque nous serions dotés d’une instrumentation plus fine, plus sensible.
« Nous sommes en mesure de prendre des mesures aujourd’hui qui n’étaient tout simplement pas possibles pendant les années du programme Apollo, explique Sarah Noble, de la NASA. L’analyse de ces échantillons permettra à une nouvelle génération de scientifiques et de conservateurs de perfectionner leurs techniques et de préparer les futurs explorateurs aux missions lunaires prévues dans les années 2020 et au-delà ».
Un premier échantillon ouvert
Dans le cadre de ce programme baptisé Apollo Next Generation, neuf équipes de chercheurs à travers le monde ont été choisies pour se partager deux échantillons. Et le premier d’entre eux vient d’être ouvert. Le prochain sera déballé au début de l’année prochaine.
Pour cette analyse minutieuse, les chercheurs ont dans un premier temps utilisé des scanners à rayons X pour créer une image 3D haute résolution de l’échantillon contenu dans un tube en métal. Ils ont ainsi été en mesure de « voir » et de comprendre sa structure, dans le but d’évaluer le meilleur moyen de l’étudier. L’échantillon a ensuite été retiré du tube et divisé en plusieurs segments de 0,5 centimètre.
« J’ai grandi avec les histoires d’Apollo. Elles m’ont inspiré à poursuivre une carrière dans l’espace et j’ai maintenant l’occasion de contribuer aux études qui faciliteront les prochaines missions sur la Lune, explique Charis Krysher, la responsable du traitement d’échantillons lunaire. Être la seule à ouvrir un échantillon scellé depuis tout ce temps est un vrai honneur et une lourde responsabilité ».
Anticiper les futurs prélèvements
Pour l’heure, les analyses sont toujours en cours. Les chercheurs espèrent que ces morceaux de lune pourront nous aiguiller sur la disponibilité en ressources naturelles de notre satellite.
Si certains des échantillons n’ont jamais été ouverts, notons que d’autres ont depuis subi plusieurs traitements dans le but de faciliter leur conservation. Ces études seront donc également l’occasion d’évaluer l’efficacité de ces techniques en amont des missions Artemis. En effet, les futurs explorateurs lunaires devraient eux aussi ramener quelques échantillons dans le but de les conserver « pour plus tard ».
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