La mission qui doit chercher des traces de vie sur Mars rencontre des problèmes de parachutes

Crédits : ESA

La mission ExoMars 2020 vient d’essuyer un nouveau revers avec le déploiement des parachutes visant à poser le module d’atterrissage sur Mars. Les ingénieurs ont moins d’un an pour régler le problème.

Avec la mission Mars 2020 de la NASA, elle est sans doute la mission « à suivre » au cours de ces cinq prochaines années. Tout comme la première, la mission ExoMars 2020, qui associe l’ESA et l’agence russe Roscosmos, aura pour objectif principal de rechercher des traces de vie présente ou passée sur la planète rouge. Rien que ça. La mission devrait quitter la Terre l’année prochaine à bord d’une fusée Proton, et atterrir sur Mars en 2021. Mais la planète ne proposant qu’une fine atmosphère, il est très difficile de s’y poser. Le module de descente et d’atterrissage aura donc besoin de parachutes. Les tests sont actuellement en cours, mais tout ne se passe malheureusement pas comme prévu.

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Deux échecs consécutifs

Le module aura besoin, plus précisément, de deux parachutes. Un de 15 mètres, et un de 35 mètres. Chacun avec sa propre goulotte d’extraction. Pour anticiper les éventuels déboires, les deux agences testent actuellement le déploiement des deux voilures sur le site de la Swedish Space Corporation Esrange (en Suède, donc). Un premier test de déploiement réussi a eu lieu l’année dernière avec le plus grand parachute. Celui-ci avait été déployé par hélicoptère à 1,2 kilomètre d’altitude. C’est après que les choses ont commencé à se gâter.

Crédits : ESA

Le 28 mai dernier, la séquence de déploiement des parachutes a été testée pour la première fois à une hauteur de 29 km. Les mécanismes de déploiement se sont correctement déployés, et la séquence de descente et atterrissage (d’une durée de 6 minutes) a pu être complétée, mais les deux voilures ont été endommagées sur le dessus. Un premier échec donc. Après analyse du problème, des modifications techniques ont été apportées, et un nouveau test a eu lieu le 5 août dernier. Cette fois avec le plus grand parachute seul.

Malheureusement, les chercheurs ont rencontré les mêmes problèmes que pour le test précédent. « Il est décevant que les adaptations de conception de précaution introduites à la suite des anomalies du dernier test ne nous aient pas aidés à réussir le second test, mais, comme toujours, nous restons concentrés et travaillons à comprendre et corriger la faille afin de lancer l’an prochain », a notamment déclaré François Spoto, chef d’équipe ExoMars de l’ESA.

Un calendrier serré

Des analyses sont actuellement en cours pour tenter de résoudre ces difficultés. L’ESA organisera également des forums d’échanges impliquant plusieurs experts, dont certains de la NASA. Un autre test en haute altitude est d’ores et déjà prévu dans quelques semaines pour le plus petit parachute. Le plus grand sera de nouveau testé au début de l’année prochaine.

Le calendrier va donc être serré pour les deux agences qui, on le rappelle, vont devoir profiter d’une étroite fenêtre de lancement entre le 25 juillet et le 13 août 2020. D’ici là, il va donc falloir qu’elles soient prêtes.

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