La mission ExoMars 2020 pourrait trouver des traces de vie sur Mars

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Illustration du rover Rosita Franklin déployée sur Mars. Crédits : ESA

Dans quelques mois la mission européenne ExoMars 2020 sera lancée. Son objectif est clair : trouver des traces de vie sur la planète rouge. 

Tout comme la NASA, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’agence russe Roscosmos profiteront l’année prochaine d’une fenêtre de lancement (probablement en août) pour lancer une mission conjointe sur la planète rouge, baptisée ExoMars 2020. L’objectif principal sera le même que celui du robot américain, à savoir chercher des traces de vie passée (ou présente). Jetons un coup d’oeil sur cette mission potentiellement historique.

Deux machines pour un même objectif

L’idée générale consistera à installer une plate-forme scientifique fixe, construite par les Russes. Plusieurs instruments (capteurs de pression et d’humidité, capteurs de rayonnement et de poussière, magnétomètres, spectromètres, sismomètres et autres caméras) permettront de sonder l’environnement martien. Il sera également question d’étudier la distribution de l’eau sous la surface.

Un rover baptisé Rosita Franklin, construit cette fois par l’ESA, aura de son côté pour objectif de parcourir la surface et de forer jusqu’à deux mètres dans le but de récolter des échantillons de matière. Ceux-ci seront ensuite ramenés vers la plate-forme qui se chargera de les analyser. Ces expériences de forage seront très importantes dans la mesure où la vie, si elle a existé, pourrait s’être réfugiée sous terre pour se protéger des rayons cosmiques.

L’importance du site d’atterrissage

Concernant le terrain des opérations, les chercheurs ont jeté leur dévolu il y a quelques mois sur la Oxia Planum. Cette plaine située près de l’équateur de Mars est intéressante pour plusieurs raisons.

Premièrement, selon les analyses faites par les différents orbiteurs, il semblerait qu’il y ait beaucoup d’argile sur place, émanant de plusieurs canaux. Ce qui suggère un passé humide il y a plusieurs milliards d’années.

Le site est également placé à environ 3 000 mètres en dessous de ce que l’on considère comme le niveau de la mer sur Mars. Ceci est important dans la mesure où, pour maximiser les chances de vous poser sur Mars, vous devez profiter d’un maximum d’atmosphère dans le but de freiner l’atterrissage. Celle de la planète rouge est aujourd’hui très fine, c’est pourquoi il est préférable d’atterrir en zone basse.

Enfin, le site est également suffisamment plat pour permettre au rover d’évoluer sans difficultés liées au terrain.

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Le futur site d’atterrissage de la mission ExoMars 2020. Crédits : MOLA MGS ESG / DLR / FU Berlin & NASA

Une mission de 5 ans (minimum)

Concernant le voyage, la plate-forme et le rover seront placés à l’intérieur du module projeté dans l’espace par une fusée russe Proton. C’est ce module qui déposera tout ce beau monde en douceur à la surface en février 2021 grâce à des parachutes. Une fois sur place, la mission devrait durer environ cinq ans. Les deux agences ne pourront communiquer avec les instruments que deux fois par jour. Le reste du temps, toutes les machines devront opérer de manière autonome.

On espère que tout se déroulera comme prévu. Avec celle de la NASA, cette mission européenne se présente comme la mission à suivre au cours de ces prochaines années. Grâce à ces machines, nous pourrions alors bientôt savoir si la vie a existé un jour sur Mars, et ainsi conclure que nous ne sommes effectivement pas seuls dans l’Univers.

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