La ménopause tue t-elle la libido des femmes ?

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La plupart des gens pensent que la ménopause est signe de perte de la libido chez les femmes. Or, une nouvelle étude indique que les femmes de plus de 40 ans sont plus intéressées par le sexe que ce qui est admis dans notre société.

Étudier les facteurs pouvant affecter la libido

À la ménopause, l’appareil reproducteur se met en « pause ». Toutefois, ce ne serait pas le cas de la libido, c’est-à-dire l’envie de s’engager dans un comportement sexuel. Aux États-Unis, la North American Menopause Society (NAMS) a publié un communiqué le 28 septembre 2020 relatant sa dernière étude.

Lorsqu’arrive la ménopause, les femmes subissent une chute des hormones (Å“strogène, progestérone) ainsi que des symptômes tels que la sécheresse vaginale. En revanche, la ménopause ne marquerait pas la fin de la sexualité chez les femmes. Les meneurs de l’étude ont suivi environ 3 200 femmes de plus de 40 ans. Ces derniers ont désiré savoir comment certains facteurs pouvaient affecter l’intérêt des femmes pour le sexe lors de la transition vers la ménopause.

Les chercheurs ont alors évalué différents éléments tels que l’éducation, les origines, la masse corporelle, le statut de partenaire, la pression artérielle, les taux d’hormones ou encore l’avancée de la ménopause. Citons également les symptômes de stress ou de dépression, la prise d’antidépresseurs, l’orientation sexuelle, la satisfaction sexuelle, les douleurs pelviennes ainsi que les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale.

femme 40 ans
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Pour certaines femmes, le sexe reste très important

Selon les résultats, un quart des femmes ménopausées pensent que le sexe est toujours important après 40 ans. Près de la moitié des volontaires (45%) indiquent que les rapports sexuels sont très importants au début de la quarantaine avec une baisse dans le temps. Au final, 28% des femmes interrogées considéraient que le sexe est peu important après la ménopause.

«Contrairement à la littérature antérieure rapportant que l’importance du sexe diminue à mesure que les femmes traversent la quarantaine, nous avons constaté que, pour un quart des femmes, le sexe reste très important pour elles tout au long de la quarantaine», a indiqué Holly Thomas, principale auteure de l’étude.

Par ailleurs, les femmes estimant que les rapports sexuels sont importants témoignent d’une vie sexuelle plus épanouie. Ce constat est similaire chez les femmes ayant suivi un enseignement supérieur. De plus, l’étude a mis en exergue un biais culturel. Les afro-américaines semblent plus susceptibles de penser que le sexe est primordial durant la quarantaine, ce qui serait moins le cas des femmes asiatiques.