La Lune n’influerait pas sur le sommeil des hommes et des femmes de la même manière

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Crédits : Jean-Pierre Bazard / Wikipedia

Selon une nouvelle étude, l’impact des cycles lunaires sur le sommeil des hommes est plus fort que sur celui des femmes. Comment cela est-il possible ? Pour le savoir, des chercheurs ont étudié les effets de différentes phases lunaires.

Phase croissante, phase décroissante

Des chercheurs estiment avoir mené une des plus vastes études concernant l’impact des cycles lunaires sur le sommeil des hommes et des femmes. Il s’agit d’une équipe de l’Université d’Uppsala (Suède) dont les travaux feront l’objet d’une publication dans la revue Science of The Total Environment en janvier 2022. Les scientifiques disent avoir intégré 852 participants – 492 femmes et 360 hommes – dont l’âge se situe entre 22 et 81 ans. Par ailleurs, l’étude a débuté en 2001 et s’est achevée en 2018.

Les meneurs de l’étude ont utilisé un polysomnographe, un appareil capable d’enregistrer le sommeil, et donc de détecter les éventuels troubles. Lors de ces tests, les chercheurs ont observé des variations du sommeil selon les phases de la Lune chez les hommes et les femmes. Surtout, ces perturbations comportaient des différences selon le genre.

Un classement a été établi selon les nuits étudiées. Citons tout d’abord la phase croissante de la nouvelle Lune jusqu’à la pleine Lune, et dans un second temps la phase décroissante du premier jour après la pleine Lune jusqu’au jour de la nouvelle Lune suivante. Chaque volontaire a subi une observation de son temps effectif de sommeil entre l’heure du coucher et le début de la phase de sommeil et l’endormissement.

sommeil dormir
Crédits : Pexels/Ivan Obolenivov

Des différences chez les femmes et les hommes

Selon leurs résultats, les scientifiques indiquent que la phase montante de la Lune réduirait le sommeil des hommes et des femmes. L’hypothèse expliquant ce phénomène n’est autre que la lumière que l’astre émet, plus importante jusqu’à la pleine Lune. Lors de la phase décroissante, la Lune – réfléchissant moins la lumière du Soleil – perturberait donc moins le sommeil. Les chercheurs pensent que la lumière de la Lune a un effet inhibiteur sur la sécrétion de mélatonine, célèbre hormone du sommeil.

Le plus étonnant dans cette étude se situe au niveau des différences de perturbation chez les hommes et chez les femmes. Les hommes seraient plus impactés, car leur temps d’éveil avant l’endormissement est plus important, ce qui réduit du même coup leur temps de sommeil. En moyenne, les hommes perdent une vingtaine de minutes de sommeil durant la phase montante alors que les femmes en perdent seulement une douzaine. De plus, si l’éveil et les perturbations du sommeil sont plus importants chez les hommes, la qualité du sommeil chez les femmes reste toujours la même malgré la perte de temps.

Enfin, il faut savoir que les chercheurs suédois n’ont pas l’intention d’affirmer de manière formelle que les cycles lunaires ont un lien avec le sommeil et le genre. Les scientifiques ont pleinement conscience que leur étude repose entièrement sur des observations, ce qui en soi ne constitue pas une preuve certaine d’un lien de causalité entre ces facteurs.