La longévité de Stephen Hawking est un véritable mystère

Crédits : Wikimedia Commons / Doug Wheller

Stephen Hawking est décédé il y a quelques jours à l’âge de 76 ans. Pourtant, ce dernier était depuis longtemps atteint de la sclérose latérale amyotrophique, qui habituellement ne laisse qu’une poignée d’années au malade avant le décès. Le fait est que l’astrophysicien a survécu durant toutes ces années, au grand étonnement des neurologues.

Décédé ce 14 mars 2018, Stephen Hawking était depuis ses 21 ans atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus communément nommée maladie de Charcot. Il s’agit d’une maladie neurologique à évolution rapide – presque toujours mortelle – s’attaquant directement aux neurones responsables du contrôle des muscles volontaires. Progressivement, une paralysie s’installe, ce qui entraîne une perte des capacités motrices ainsi qu’une insuffisance respiratoire.

Or dans la plupart des cas, le décès survient dans les 1 à 5 ans après avoir contracté la maladie. Autant dire que Stephen Hawking était un miraculé, alors que ce dernier avait fait l’objet d’une publication en 2002 dans le British Medical Journal (BMJ) pour ses 60 ans. Les chercheurs étaient revenus sur ce cas fascinant pour la science.

Neigel Leigh, professeur de neurologie clinique au King’s College de Londres, avait expliqué que si les patients décèdent en moyenne dans les 14 mois suivant le diagnostic, ceux ayant contracté la maladie très tôt dans leur vie avaient plus de chances de survie. Ils peuvent alors rester en vie plusieurs décennies. Le chercheur indique également qu’il s’agissait d’une bizarrerie qui reste encore inexpliquée aujourd’hui.

Pamela Shaw, neurologue à l’Université de Sheffield (Royaume-Uni), estimait quant à elle que Stephen Hawking faisait partie des rares cas incarnant des exemples de longévité. Ainsi, « la stabilisation progressive de sa maladie » serait rarissime, bien qu’il existe « au moins 6 à 12 formes génétiques » et qu’il faille « également explorer la possible interaction de la maladie avec le processus de vieillissement ». Stephen Hawking avait à l’époque adressé une réponse magnifique aux chercheurs, que beaucoup de malades pourraient garder en mémoire :

« J’ai eu la SLA pendant presque toute ma vie adulte, ça ne m’a pas empêché de réussir mes projets professionnels. J’ai eu de la chance que ma maladie progresse plus lentement chez moi. Cela montre qu’il ne faut pas perdre espoir. »

Sources : Sciences et Avenir – The Talking Democrat