La libido impactée par le réchauffement climatique ?

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Le réchauffement climatique aurait un impact sur la libido humaine, c’est en tout cas ce que conclut une étude américaine qui prédit un avenir sombre à l’espèce humaine.

Le réchauffement climatique nous inspire habituellement la montée du niveau de la mer, la fonte des glaces, la destruction de la biodiversité, mais il semble que notre libido pourrait également être impactée, du fait de l’augmentation de la température sur la Terre, ce qui pourrait causer des soucis plus graves dans le futur.

L’étude en question a été menée par des scientifiques de l’Université Tulane (Nouvelle-Orléans), de l’Université de Floride centrale et de l’Université de Californie (Santa Barbara). Les résultats des recherches figurent dans un rapport du Bureau de recherche national relayé par le quotidien britannique The Independent le 3 novembre 2015.

Cette étude, qui pourrait avoir un certains poids en vue de la Conférence sur le climat de Paris (COP21), prédit une baisse très importante de la natalité et une chute de la fréquence des rapports sexuels lors des prochaines décennies. Les recherches nous apprennent qu’après une journée caniculaire, le taux de natalité peut significativement baisser durant plusieurs mois, ce qui voudrait dire que plus il faut chaud, moins les pulsions sexuelles tendent à s’exprimer.

Pour imager : dans le cas où le réchauffement global de poursuit, les États-Unis seraient privés de 107.000 naissances chaque mois, et ce d’ici la fin du siècle. Afin d’arriver à cette estimation, les chercheurs ont étudié les données relatives à l’évolution de la fécondité, mais également à l’évolution des températures sur le territoire américain. Chaque fois que les températures sont élevées (environ 26,6°) la natalité est en baisse durant les mois qui suivent.

Trop de chaleur refroidirait notre libido

« Nous avons découvert que les fortes chaleurs provoquaient une baisse importante du nombre de naissances, expliquent les chercheurs. Que la hausse des températures avait un impact important sur la fréquence des rapports sexuels et qu’elles pouvaient aussi affecter les niveaux d’hormones, et donc les pulsions sexuelles. En outre, cela pourrait également nuire à la santé reproductive, à la qualité du sperme chez l’homme, ou celle de l’ovulation chez la femme », indiquent les scientifiques.

La seule solution, qui n’est d’ailleurs pas du tout écologique, est l’air conditionné. En effet, la climatisation serait envisagée comme une solution pour « aider les humains à se reproduire ». Selon les chercheurs, l’étude a été menée sur le sol américain mais il semblerait que les résultats soient encore plus alarmant dans les pays en développement.

« Le déclin des naissances est un problème très grave, notamment dans les pays où les taux de natalité sont en-dessous du seuil de remplacement (>2 enfants/femme). En commençant par les organismes sociaux, comme la sécurité sociale, qui seront soumis à une forte pression, avec à la clé des inégalités encore plus grandes au sein de la population » concluent les chercheurs américains.

Sources : The IndependentMetronews