Selon le gouvernement, le développement d’un planeur hypersonique serait à l’étude. Il est question de lancer à très grande vitesse et très haute altitude un appareil afin que celui-ci dépasse Mach 5. Ce genre d’innovation montre un aperçu de ce que pourraient être les missiles du futur.
Une première démonstration en 2021
La ministre des Armées Florence Parly a formulé ses vœux le 21 janvier 2019. À cette occasion, l’intéressée avait annoncé un nouveau standard pour l’avion de chasse Rafale à l’horizon 2025 (le Rafale F4). Le fait est que la représentante du gouvernement avait également formulé une autre annonce : la France désire développer un planeur hypersonique et entrer dans le groupe très fermé des pays maîtrisant ce genre de technologie. Le premier démonstrateur baptisé VMA-X sera mis au point par ArianeGroup et devrait s’envoler en 2021.
Le projet consiste à lancer un appareil très haut et très vite dans le ciel afin de dépasser Mach 5, soit environ 6 200 km/h. Il est question d’encapsuler le planeur dans une sorte de missile et une fois déployé, celui-ci pourrait rester très véloce et maniable. L’avantage d’un tel dispositif est stratégique, car il est question de déjouer les systèmes de défense aérienne (solutions antimissiles). En effet, le dispositif serait imprévisible, car n’ayant pas suivi une trajectoire de développement balistique classique.
La course aux armes supersoniques
Si la France s’intéresse désormais de près aux armes hypersoniques, de grandes nations telles que les États-Unis, la Russie et la Chine ont naturellement un temps d’avance. En effet, les États-Unis ont déclaré en octobre 2018 avoir lancé un nouveau programme destiné à effectuer des démonstrations hypersoniques en haute altitude via le lanceur X-60. Quelques mois avant, la Chine avait testé avec succès son avion hypersonique Starry Sky-2. Quant à la Russie, cette dernière serrait en pôle position avec son planeur Avanguard pouvant atteindre Mach 20, selon le Kremlin (voir ci-dessous).

Malgré le retard affiché, notre pays dispose tout de même de plusieurs souffleries exploitées par l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera), dont la plus rapide peut atteindre Mach 21 !
Sources : Futura Sciences – L’Usine Nouvelle
Articles liés :