Alors que l’épidémie de coronavirus Covid-19 se poursuit en France, le gouvernement désire changer de stratégie. En effet, il est désormais question de pratiquer des tests de dépistage à grande échelle. Comment cela va-t-il être possible ?
Une importante commande de tests
Il y a peu, nous évoquions le cas de l’Allemagne, déplorant beaucoup moins de décès que ses voisins italiens, espagnols et français. Le taux de mortalité de ce pays est plutôt flatteur, à savoir seulement 0,5 %. Or, celui-ci est dû au fait qu’environ un demi-million de diagnostics sont effectués en laboratoire chaque semaine !
Comme l’explique le quotidien Ouest-France dans un article publié le 29 mars 2020, la France vient de passer une importante commande de tests de dépistage. Toutefois, plusieurs questions subsistent. Quels sont ces tests ? Comment fonctionnent-ils ?
Le test que la France désire utiliser est celui reposant sur la méthode PCR. Il s’agit d’un procédé de biologie moléculaire capable de détecter l’agent infectieux du Covid-19 dans un échantillon prélevé sur une personne. Le teste se pratique au moyen d’un genre de coton-tige (écouvillon) que l’on introduit dans la narine afin de recueillir les cellules nasales profondes. Entre trois à six heures plus tard, le verdict tombe.
Une intensification des tests
Jusqu’à présent, le test en question pouvait être pratiqué seulement par certains laboratoires spécialisés. Désormais, davantage d’établissements pourront s’y mettre, c’est-à-dire d’autres laboratoires (génétique, biologie médicale, recherche etc.). Par ailleurs, si une pénurie de réactifs et d’écouvillons est apparue, de nouveaux fournisseurs devraient bientôt arriver sur le marché pour assurer l’approvisionnement.
Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, pas moins de 12 000 tests PCR ont été pratiqués sur la seule journée du 28 mars. Il s’agit là d’une performance deux fois plus importante que chaque journée de la semaine dernière (environ 5 000 tests). Les tests font l’objet d’une prescription médicale, mais l’Académie de médecine pousse pour que ceux-ci soient pratiqués pour toute personne suspectée d’être atteinte du coronavirus.
D’autres tests plus rapides
Le gouvernement a également passé commande pour des tests plus rapides. Il s’agit de tests sérologiques permettant la détection de deux anticorps (IGM et IGG). Or, l’organisme génère ces anticorps pour lutter contre le Covid-19. Toutefois, ceux-ci apparaissent entre trois et quinze jours après la contamination. Autrement dit, ces tests manquent toute de même de fiabilité si ceux-ci sont pratiqués trop tôt.
La France désire pratiquer 100 000 tests par jour d’ici la fin du mois de juin ! Le 29 mars au soir, notre pays comptait 40 723 cas pour 2 606 décès. Enfin, la France occupe la 5e place des pays les plus touchés par le coronavirus Covid-19.