La France s’apprêterait à tester son missile hypersonique V-Max !

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Crédits : ArianeGroup

Ceci n’est pas un scoop : la France est l’une des nations les plus militarisées au monde. Celle-ci prévoit donc comme d’autres de tester des missiles hypersoniques. Or, l’armée de notre pays pourrait prochainement tester le V-Max, mis au point par ArianeGroup.

Certains doutes planent

En février 2019, nous évoquions le fait que la France désirait s’équiper d’un planeur hypersonique – le V-Max – dans un futur proche. Il s’agissait d’entrer dans le groupe très fermé des pays maîtrisant ce genre de technologie, à savoir les États-Unis, la Chine, la Russie ainsi que l’Inde. Selon la ministre des Armées Florence Parly, le premier démonstrateur devrait prendre son envol en 2021.

« La DGA a notifié un contrat d’études à ArianeGroup, qui s’appuiera sur les recherches de l’Onera, pour réaliser un prototype de planeur hypersonique à l’horizon de 2021. Envoyé par une fusée-sonde, le planeur non propulsé doit rebondir sur les couches de l’atmosphère à une vitesse supérieure à Mach 5 », expliquait Joël Barre de la Direction générale de l’armement (DGA).

Comme l’expliquaient tout récemment plusieurs sources dont The Drive et Opex360, la France serait sur le point de tester le V-Max. L’armée de notre pays a émis des avertissements de navigation et ceci pourrait annoncer le premier essai de cet engin. Néanmoins, le consultant Marco Langbroek de l’Université de Leiden (Pays-Bas) a annoncé sur Twitter (voir ci-après) que ces avertissements pouvaient également concerner une nouvelle version du M51 (le M51.3), un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) déjà connu.

Un mystère dissipé dans les prochaines semaines

Parmi les zones identifiées, celle se trouvant le plus à l’est semble concerner le site de test de la DGA dans les Landes. En revanche, celle la plus à l’ouest se trouve près des Bermudes et s’éloigne ainsi de la trajectoire d’un éventuel projectile balistique. Autrement dit, il est possible que l’on assiste à un test différent de celui qu’avait assuré le sous-marin nucléaire Le Téméraire en 2020 avec le missile M51.2. Il pourrait alors s’agir d’une sous-munition lancée par une fusée traditionnelle, une description collant davantage à celle qu’avait formulée Joël Barre en 2019. Quoi qu’il en soit, l’armée française a émis ses alertes le 27 avril et ces dernières sont entrées en vigueur pour trois semaines. Le mystère actuel devrait donc s’éclaircir dans les prochains jours.

Enfin, rappelons tout de même que certains experts dont le physicien au MIT David Wright sont plutôt sceptiques sur l’efficacité promise par les missiles hypersoniques. Selon l’intéressé, ces missiles ne représenteront pas une révolution – ni même une évolution -, et ce malgré l’apparition de certaines nouveautés. Ses simulations informatiques ont démontré que les trajets intercontinentaux des missiles hypersoniques sont plus longs que ceux de leurs équivalents balistiques.