La FAO veut connecter les villes d’Afrique et d’Asie grâce aux forêts urbaines

Crédits : FAO

Afin de lutter contre le réchauffement climatique en Afrique et en Asie, la FAO vient de lancer un programme de reforestation ambitieux. Il s’agit de connecter les villes au moyen d’une couverture forestière allant du Sahel au nord-est de la Chine !

Une Grande muraille verte pour les villes

« L’expansion rapide des villes intervient souvent sans plan d’utilisation des terres et les pressions qui en découlent sur les habitants provoquent des répercussions environnementales très néfastes avec notamment la dégradation des forêts et d’autres espaces verts dans et autour des zones urbaines », a déclaré Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Qu Dongyu a également indiqué que le problème était particulièrement grave dans les zones arides. En effet, les effets du réchauffement climatiques y sont à l’origine de graves épisodes de sécheresse. Il est également question de vents extrêmes, de tempêtes de sable, d’inondations ainsi que de glissements de terrain. Or, cela peut avoir des conséquences terribles sur les populations, notamment en termes de sécurité alimentaire.

Comme l’explique un communiqué de la FAO publié le 21 septembre 2019, cette annonce est intervenue lors du récent Sommet action climat qui s’est déroulé à New York (États-Unis). Selon Qu Dongyu, ce projet de Grande muraille verte pour les villes a été inspiré par les progrès obtenus dans le cadre d’un autre projet adopté en 2007 : la Grande muraille verte africaine (voir ci-dessous).

Le projet s’inspire de la Grande muraille verte africaine
Crédits : FAO

Des ambitions chiffrées

Le projet de la FAO désire soutenir au moins trois villes dans une trentaine de pays d’Afrique et d’Asie. Cette Grande muraille verte pour les villes s’étendra du Sahel au nord-est de la Chine en passant par la Péninsule arabique et le sous-continent indien (voir carte). L’objectif pour 2030 est de créer environ 500 000 hectares de nouvelles forêts urbaines et préserver 300 000 autres hectares déjà présents actuellement.

Ce projet a été également pensé pour réduire d’environ 8°C la température de l’air dans les villes et réduire les coûts liés à la climatisation de 40 %. Il s’agit aussi de capturer les émissions de CO2, à raison de plusieurs gigatonnes chaque année. Enfin, ce projet colle également avec une prévision déjà connue depuis quelque temps : en 2050, environ 70 % des humains vivront en ville.

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