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La e-cigarette peut aider au sevrage tabagique (étude)

Selon une étude suisse publiée en février dans le « New England journal of médecine », la cigarette électronique, associée à des conseils, peut contribuer à l’arrêt du tabagisme.

Il y a un mois, le « New England Journal of Medecine » (NEJM) a publié une étude suisse sur le lien entre cigarette électronique et sevrage tabagique, basée sur un échantillon de 1 246 personnes âgées en moyenne de 38 ans (53% d’hommes et 47% de femmes). Tous les participants avaient fumé au moins cinq cigarettes par jour durant au moins un an. De plus, ils comptaient tous arrêter de fumer dans les trois mois suivant leur inclusion à l’étude.

D’après les conclusions de l’étude, l’usage de la e-cigarette, associé à des conseils, permettrait plus souvent d’obtenir un sevrage tabagique que les conseils seuls. Les sujets sevrés du tabac ne sont cependant pas sevrés de la nicotine, et continuent d’utiliser la cigarette électronique. C’est la première étude d’envergure en Europe présentant de tels résultats.

cigarette électronique
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Les personnes ont été réparties en deux catégories, un groupe test et un groupe témoin. Les membres du premier groupe se voyaient offrir des e-cigarettes, du liquide, une quantité de nicotine classique et des conseils. Ils pouvaient également payer pour avoir des substituts nicotiniques. De leurs côtés, les membres du groupe témoin obtenaient les mêmes conseils et un bon de 50 dollars à dépenser comme ils le souhaitaient. Ils pouvaient donc, entre autres, acheter des substituts nicotiniques.

Les 1 246 personnes ont toutes été suivies six mois après la date d’arrêt programmée. Les chercheurs suisses ont alors effectué un contrôle biochimique de leur abstinence. Plus de la moitié du groupe test a affirmé avoir arrêté la cigarette la semaine précédant la visite, contre un tiers du groupe témoin. Les résultats du contrôle ont validé l’abstinence de 28,9% du groupe test, et de 16,3% du groupe témoin.

Aussi, moins de 7% des participants du groupe test ont utilisé des substituts nicotiniques. Ils ont été 63% à y avoir recours concernant le groupe témoin.

Selon l’étude, 21% du groupe test a assuré s’être passé totalement de nicotine sous toutes ses formes. C’est le cas pour 33,7% du groupe témoin. Des effets indésirables graves se sont produits, dans les mêmes proportions pour les deux groupes (4 à 5%), durant les six mois de suivi. Les auteurs de l’étude affirment en conclusion que « l’ajout des cigarettes électroniques a entraîné une plus grande abstinence de consommation de tabac ».

Cette recherche présente néanmoins quelques limites, comme le fait que les personnes connaissaient leur affectation de groupe. On peut également signaler que le groupe témoin avait un bon, mais pas de substituts offerts. De plus, les liquides étaient fournis pendant six mois uniquement. Enfin, en cas d’absence de données permettant de vérifier biochimiquement leur abstinence tabagique, les participants étaient directement classés comme fumeurs.

Rédigé par La Rédaction