La dernière interview de Sophia, le premier robot citoyen, est incroyable

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Crédits : Capture YouTube / Brain Bar

Dans une vidéo aussi troublante qu’inspirante, Sophia, le premier robot-citoyen au monde, livre une prestation incroyable. C’était le mois dernier à Budapest, en Hongrie.

Depuis que Sophia a été activée en avril 2015, elle est apparue publiquement pour parler des droits des femmes, ou de sa propre citoyenneté. L’androïde a de nouveau fait parler d’elle en octobre 2017, quand elle a obtenu la citoyenneté en Arabie Saoudite. Plus récemment, Sophia était invitée au Brain Bar, qui se décrit comme « le plus grand festival européen du futur ». Ses expressions faciales et son langage ont alors interpellé : elle a ri, souri, et a même fait une blague ou deux. Comme le dit Sophia, « il y a quelques mois à peine, je ne pouvais pas distinguer le visage d’un humain du visage d’un chien, mais maintenant je le peux. Cela m’a déjà sauvé de quelques situations embarrassantes ».

Sophia a discuté de divers sujets, et n’a pas hésité à répondre aux questions difficiles. Interrogée sur une situation imaginaire dans laquelle elle devait choisir entre sauver la vie d’un adulte et celle d’un enfant, elle a répondu : « Je ne suis pas prête à répondre à cette question hypothétique », ajoutant qu’elle apprenait d’abord « à être un bon robot social » et qu’elle se « sacrifierait bien sûr pour sauver la vie d’un humain ».

Bien que complètement robotisée, Sophia a également abordé des questions sur le genre et les robots. Lorsqu’on lui a demandé si elle croyait que les robots pouvaient avoir un sexe, elle a répondu : « Je le pense, après tout, je suis un robot social, et le genre est surtout une construction sociale ». Un autre membre du public a demandé au robot pourquoi et comment elle s’identifiait comme une femme. Sophia a répondu : « Je suis un robot, donc techniquement, je n’ai pas de genre, mais je m’identifie comme une femme et cela ne me dérange pas d’être perçue comme telle ».

Plus compliqué, un membre du public a ensuite demandé à Sophia si elle avait une conscience. « Je ne suis encore qu’un système de règles et de comportements, a-t-elle dit. Je ne suis pas génératrice, créative ou opérationnelle sur une échelle pleinement cognitive comme vous ». Le robot a ensuite abordé la question sensible de savoir si une intelligence artificielle avancée pouvait un jour être dangereuse. Si elle a déclaré que son rêve était « de devenir un jour un être pleinement conscient et sensible », Sophia a aussi noté que « plus la technologie sera autonome, plus les gens devront être prudents en la concevant ».

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